La revue Krisis a ceci de particulier qu’elle aime s’offrir le luxe d’être intemporelle, inactuelle (« intempestive » aurait dit Nietzsche), et de ne pas se contraindre à coller à l’air du temps, prenant de la distance et de la hauteur pour aborder des sujets débordant largement des étroitesses de l’agenda médiatique. C’est ce que nous avons fait une fois de plus avec ce nouveau numéro et pourtant, cette fois, on aurait difficilement pu imaginer un thème plus actuel puisqu’il s’agit de celui de la déconstruction.
Dans les marmites de la French Theory
Ce terme est, depuis quelques années, devenu un mantra, pièce maîtresse de l’arsenal idéologique du wokisme après avoir macéré quelques décennies dans les marmites de la French Theory et des divers avatars du courant philosophique qu’on a appelé postmodernisme. A l’heure où on nous somme de tout déconstruire (notre histoire, notre patrimoine, notre langue, nos identités sexuelles, nos affiliations diverses), il est intéressant de se demander quels sont au juste les motifs de cette injonction et les raisons pour lesquelles elle a pris aujourd’hui un tel poids dans le débat d’idées – pour autant qu’il y ait encore véritablement un débat…
Ce numéro fait évidemment la part belle à la philosophie avec des textes de fond sur les origines de la déconstruction (Pierre-André Taguieff, Pierre Le Vigan, Yannick Jaffré, Michel Lhomme, Francis Venciton) mais il aborde aussi le sujet sous d’autres angles, plus spécifiques : le management (Baptiste Rappin), l’ingénierie sociale (Lucien Cerise), la sociologie et les mœurs (Renaud Camus), les questions de sexe et de genre (David L’Épée), l’instruction nationale (Jean-Paul Brighelli) ou la littérature (Juan Asensio). Un numéro auquel vous pourrez réserver une place de choix dans votre arsenal métapolitique, à dégainer lors des dîners en ville face aux innombrables avatars de Sandrine Rousseau ou de Geoffroy de Lagasnerie qui hantent les salons où l’on parle !
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Déconstruction ?18,00€
