Depuis plusieurs jours, une publicité pour le groupe « Intermarché », sous la forme d’un bref conte de Noël mettant en scène un loup esseulé et rejeté du fait de son alimentation carnassière, connaît un succès fulgurant et considérable sur les réseaux mondiaux. Ce film d’animation réalisé par un studio français n’a cependant pas convaincu Eric Grolier qui en dénonce la niaiserie « vivre-ensembliste ».
Depuis son sketch sur Gaza, l’humoriste Blanche Gardin affronte menaces et intimidations. Dans un récent entretien à « Arrêt sur images », elle raconte la mise à mort de sa carrière d’actrice. À l’heure de la disparition du second degré, cette gauchiste qui se moque de la gauche rit de ses propres travers. C’est toute la différence entre le génie du clown et la morgue du bouffon.
Et si la vraie subversion était de rester fidèle à sa terre ? Au cœur de l’Anjou, où les fougères murmurent encore, Bertrand Lacarelle orchestre la résistance d’une communauté bigarrée face à la modernité technicienne. Dans Retour aux fougères, roman-manifeste où les voix de campagnards et de poètes se mêlent, forlonger devient la dernière arme d’une liberté enracinée et spirituelle.
Dans ce nouveau numéro de « Ligne Droite », dirigé par Richard de Seze sur Radio Courtoisie, Xavier Eman revient sur les polémiques entourant la gestion de l’audiovisuel public français et les appels à la privatisation de celui-ci. Face à d’indiscutables dysfonctionnements, faut-il « jeter le bébé avec l’eau du bain » en confiant l’intégralité de l’audiovisuel à la logique marchande des publicitaires ou le réformer en profondeur pour en faire un outil culturel, éducatif et informationnel exigeant au service du Bien commun et de l’intérêt général ?
Diamants, rubis, émeraudes, saphirs… En sept minutes à peine, un fric-frac au Louvre suffit pour remplir de larmes les réservoirs d’une fierté culturelle au bord de la sécheresse. Les bijoux de Marie-Louise et d’Eugénie, chants de cygne d’une noblesse éteinte, fourrés dans des sacs et embarqués sur des scooters pétaradants… L’émoi suscité par ce cambriolage pourrait presque nous faire pardonner certains qui pensaient Eugénie reine alors qu’elle fut impératrice, ainsi que d’autres s’exhibant sur les réseaux sociaux, mêlant aux sanglots des menaces jetées aux voleurs. Après tout, ce qu’on arracha à la France, c’est un de ses fruits sacrés.
À l’heure du wokisme et du dénigrement systématique d’un passé européen sans cesse caricaturé voir criminalisé, c’est une œuvre salutaire à laquelle s’est attelée Audrey Stéphanie en signant un ouvrage pour la jeunesse, richement illustré par Louise Bernard, redonnant vie à treize « héros » qui ont façonné l’histoire européenne, de Léonidas à Don Juan d’Autriche, en passant par William Wallace ou Jules Brunet. Entretien avec l’auteur.
À La Manufacture des Abbesses (Paris, 18e), la pièce Les Témoins entend réveiller les consciences face à la résurgence du fascisme. Portée par Yann Rezeau, cette œuvre déroule une dystopie journalistique où l’extrême droite, caricaturée à gros sabots, s’empare du pouvoir. Plein de bons sentiments, ce théâtre engagé s’avère insuffisamment progressiste aux yeux des spectateurs les plus woke. Et si c’était plutôt cela, le totalitarisme qui vient ?
En cette période de prix littéraires, Claude Chollet nous présente le dernier ouvrage de Fabrice Pliskin, sélectionné pour le Renaudot et le prix des Deux Magots, fascinante et drolatique comédie humaine ayant pour toile de fond les conflits idéologiques de la France contemporaine.
Des journaux de confinement, il en a pullulé en 2020 et 2021, lorsque la « dictature sanitaire » battait son plein. De Leïla Slimani à Marie Darrieussecq, les dindes exilées à la campagne nous ont abreuvés de leurs états d’âme de bobos privilégiées. Richard de Seze a préféré la parodie au pathos, et a écrit un faux journal de confinement racontant les mésaventures d’un couple de parisiens et de leurs deux enfants exilés dans un milieu hostile et traditionnel : la campagne française.
Associée à la culture américaine, la tradition de Halloween puise en réalité ses sources millénaires en Irlande et sur le continent européen. Retour instructif sur la dernière nuit d’octobre, où les vivants communiquent avec les morts.
L’exergue, une citation de John Le Carré, maître du roman d’espionnage, annonce la couleur : « Plus un homme a d’identités, plus elles expriment ce qu’il veut cacher. » François Baget nous convie, avec « Systorius. L’énigme de la Rose noire » (Éditions Maïa, 2023), à une méditation profonde sur les arcanes du pouvoir, où l’ésotérisme se mue en lame affûtée, Machiavel en René Guénon ou encore la synarchie en recette de parousie mondialiste ; où les livres cèlent une manière de murmure rebelle contre la tyrannie des ombres.
Tour à tour fruit défendu, objet de discorde ou don divin, la pomme traverse les mythologies européennes. Elle symbolise la connaissance, la tentation, la régénération et la discorde. Dans cet article, Marie Pace, auditrice de l’Institut Iliade (promotion Charlemagne), passe en revue la symbolique de la pomme dans cinq grands pans de la mythologie et de la Tradition européenne – la Genèse biblique, la légende grecque de la pomme de discorde, le mythe nordique des pommes d’Idunn, l’archétype celtique de l’Autre Monde et les légendes romaines de Pomona et des pommes d’or – afin de montrer comment de simple aliment de la vie quotidienne, de fruit couramment cultivé dans toute l’Europe, la pomme est devenue progressivement un symbole mythologique et religieux de la civilisation européenne. (2/2)
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