Le magazine des idées

« À l’heure qu’il est, il est criminel de préférer son bien-être et son confort personnels à la lutte pour la pérennité et le renouveau de notre culture. »

Un entretien très intéressant de notre rédacteur Guillaume Travers pour le site "The Conservative Enthousiast". Le moyen de mieux connaitre le célèbre économiste de la revue "Éléments" et de l'institut Iliade.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, présentez-vous.

GUILLAUME TRAVERS : J’ai 33 ans, je suis professeur d’économie, journaliste pour la revue Eléments, un des co-fondateurs de la Nouvelle Librairie à Paris, et l’un des cadres de l’Institut Iliade, en charge notamment des activités éditoriales. À ce titre, nous avons lancé il y a un an deux collections qui connaissent un beau succès, Longue mémoire et Cartouches. Je suis l’auteur de plusieurs livres consacrés aux sciences sociales – histoire, économie, sociologie, anthropologie, etc. – et d’un ouvrage en collaboration avec Alain de Benoist, La Bibliothèque du jeune Européen, qui présente 200 auteurs qui nous paraissent nécessaires à la formation intellectuelle de la jeunesse. Plus généralement, je m’efforce de produire une réflexion théorique originale sur un certain nombre de sujets, de l’économie à l’écologie, et de promouvoir ces réflexions dans l’espace public.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Racontez-nous un peu votre jeunesse, d’où venez-vous ? Quel a été votre parcours ? Quels sont vos projets déjà réalisés et vos succès passés ?

GUILLAUME TRAVERS : Je suis issu d’une petite ville du Jura, et ne suis « monté » à Paris qu’après mon baccalauréat. Je crois que cet ancrage dans une France assez profonde, encore relativement préservée, et avec une grande proximité vis-à-vis de la nature, a beaucoup joué sur mes sensibilités politiques et intellectuelles : il était impossible pour moi d’être totalement déraciné. Mon parcours scolaire m’a permis de traverser plusieurs grandes écoles, mais je me suis toujours débrouillé pour choisir celles qui me laissaient le plus de temps pour lire et mener quelques activités politiques.

Pendant des années, j’ai lu un à deux livres par jour, parfois davantage ; et j’essaie de continuer aujourd’hui. Ceux qui me connaissent savent que je suis un gros travailleur ; je conçois difficilement de m’arrêter, même pour un week-end. Pendant ces années d’études, j’ai écrit plusieurs œuvres de fiction, qui n’ont jamais été publiées, parce que je ne parvenais jamais à en être satisfait. Depuis, j’ai davantage publié, et j’ai de nombreux autres ouvrages en cours. Néanmoins, si j’ai un fort tropisme pour le combat des idées, je garde toujours un pied dans le monde politique et militant. Je ne recherche pas uniquement la pureté théorique, mais des bouleversements concrets de l’ordre en place.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Qu’est-ce qui vous a amené à lancer vos projets ? Quelles sont les étapes qui vous y ont mené ?

GUILLAUME TRAVERS : Depuis quelques années, tout s’est considérablement accéléré par une série de rencontres : d’abord François Bousquet, au moment où la Nouvelle librairie a été créée, puis Alain de Benoist, puis divers cadres de l’Institut Iliade, etc. Il y a là tout un microcosme qui m’a accueilli avec enthousiasme, et dans lequel j’ai trouvé les structures nécessaires pour donner forme à de multiples projets, notamment les 4 ou 5 livres et brochures que j’ai publiés en deux ans. Les encouragements des uns et des autres, et l’accueil réservé à ces projets dans des cénacles dont je n’étais pas directement membre, comme la formidable association Academia Christiana, ont évidemment été des forces motrices.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Pouvez-vous nous expliquer plus en détail en quoi consiste vos projets, votre démarche et pourquoi vous faites ce que vous faites ?

GUILLAUME TRAVERS : Je peux dire un mot des quelques projets en cours. Il y a tout d’abord deux ouvrages pour la collection Longue mémoire, l’un qui s’intitulera Céréales et civilisation (sur les rapports entre ces deux termes, depuis la Révolution néolithique jusqu’au débats actuels sur le gluten ou la monoculture), l’autre qui aura pour titre Crises et effondrement, sur les crises économiques et les théories de l’effondrement (collapsologie, survivalisme, etc.). Un autre projet est le second tome de la Bibliothèque du jeune Européen, à paraître cet automne, et qui présentera 400 œuvres de fictions. Enfin, j’accumule de la matière pour un ouvrage assez volumineux sur le concept de « capital », que j’écrirai un jour ou l’autre. Pour chacun des projets, j’essaie aussi de faire beaucoup de conférences : je crois la transmission auprès de la jeunesse absolument essentielle. Rien n’est plus gratifiant que de voir des plus jeunes que moi lire mes livres et me dire que cela les a aidés.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Quelles sont vos principales sources d’inspirations, vos influences et vos références ?

GUILLAUME TRAVERS : Mes centres d’intérêts sont très vastes. Mes sympathies les plus vives vont vers tous les penseurs de l’enracinement et de l’histoire, par opposition à tous ceux qui ne veulent voir qu’une humanité abstraite, dans l’espace et le temps. Pour des références très proches, il y a évidemment Alain de Benoist ou Dominique Venner. Mais je pourrais vous citer un très grand nombre de sociologues et d’anthropologues (Marcel Mauss, Louis Dumont ou Karl Polanyi), de linguistes (Georges Dumézil), de théoriciens du droit ou de la politique. À l’heure actuelle, j’ai un intérêt tout particulier pour un certain nombre de penseurs de la biologie et de l’écologie, de Jakob von Uexküll à Aldo Leopold, jusqu’à certains botanistes récents comme Marc-André Selosse.

Tous m’aident à penser le localisme, à la fois théoriquement et de manière concrète, ce qui est mon grand intérêt du moment. L’écologie fait partie des problèmes les plus importants de notre temps, et est malheureusement complétement dénaturée par tout un tas de mouvements caricaturaux d’extrême-gauche : l’écologie est nécessairement enracinée ; tous les écosystèmes sont nécessairement particuliers. J’aurais peut-être dû le dire plus tôt, mais j’ai un grand intérêt pour le jardin et la permaculture. Quiconque jardine une heure sait qu’il n’y a pas deux mètres carrés sur son terrain qui sont les mêmes. Chacun a un ensoleillement, une exposition au vent différente, et un biotope un peu différent. Il faut être totalement coupé de la nature pour ne voir qu’un environnement mondialisé. A l’inverse, la pratique du jardinage et l’observation de la nature sont une école de localisme.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Qu’est-ce que le conservatisme selon vous ? Et pensez-vous qu’il est important aujourd’hui ?

GUILLAUME TRAVERS : J’ai une très grande sympathie pour de nombreux auteurs conservateurs, depuis le XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui (je pense en particulier à Roger Scruton, avec qui j’ai eu la chance de passer quelques soirées à échanger). Je pense qu’il faut distinguer deux choses : le conservatisme comme sensibilité, et le conservatisme comme force politique. La sensibilité conservatrice m’est très chère : il s’agit de tout ce qui nous pousse intuitivement, esthétiquement, à regarder le passé avec bienveillance. C’est une démarche d’enracinement dans le temps, qui me semble éminemment nécessaire : tout être enraciné l’est sur une terre donnée, dans une histoire et une culture données, sur lesquelles il faut sans cesse approfondir et affûter son regard. Sur le conservatisme comme force politique, je suis un peu plus critique : un programme qui se borne à vouloir conserver le passé est bien souvent condamné à l’impuissance.

C’est pourquoi je préfère personnellement me dire « révolutionnaire-conservateur », au sens où l’on a parlé de « Révolution conservatrice » dans l’Allemagne des années 1920 : il nous faut regarder vers l’avenir, non pour en faire un simple musée du passé, mais pour y incarner des valeurs éternelles sous des formes nouvelles. Laissez-moi vous donner un exemple, celui des corporations, auquel j’ai consacré un petit livre il y a quelques mois : qu’on le veuille ou non, les corporations médiévales sont mortes et ne renaîtront jamais sous des formes identiques. C’est peut-être regrettable, mais c’est ainsi. En revanche, nous pouvons raviver l’esprit qui animait les corporations (un esprit d’enracinement, de communauté), et essayer de le faire revivre, sous des formes nouvelles, dans le monde économique, social et technique du XXIe siècle. Ce travail de constant entretien des flammes anciennes est passionnant.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Que pensez-vous du contexte actuel de la société en Europe ? Et à l’échelle du monde ?

GUILLAUME TRAVERS : Le granddrame actuel est évidemment l’effacement de l’Europe comme civilisation, en raison de la submersion migratoire et de l’effacement de la culture. Nombre d’Européens ont été décérébrés, et ne se réduisent plus qu’à de simples consommateurs manipulables à merci par la publicité et l’idéologie dominante. Il ne faut évidemment pas idéaliser le reste du monde : certains maux, et notamment l’aliénation par la consommation, me semblent toucher la quasi-totalité de la planète.

Par exemple, je crois que les bagarres à l’entrée des grands magasins pour entrer le premier le jour des soldes existent désormais sur tous les continents. C’est évidemment le signe d’un délitement total de toute éthique, de toute tenue, et de toute dignité traditionnelle. Il y a néanmoins des régions du monde qui gagnent en puissance car elles conservent ou retrouvent des volontés proprement politiques, ce que l’Europe actuelle n’a pas. La caricature est évidemment atteinte par l’Union européenne, qui définit l’Europe comme l’ouverture au monde.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Si vous deviez donner 5 éléments sur lesquels tout Européen devrait sérieusement travailler au niveau individuel, lesquels seraient-ils ?

GUILLAUME TRAVERS : Il faut tout d’abord travailler à approfondir la connaissance de son héritage civilisationnel, que celui-ci soit spirituel, historique ou idéologique. Nul ne peut sérieusement se passer de ce travail.

Deuxièmement, il est essentiel de comprendre qu’être un Européen supérieur requiert aussi une éthique, une discipline personnelle : les idées ne sont jamais purement théoriques, elles doivent être incarnées dans une conduite quotidienne. Toutes nos décisions nous engagent tous les jours.

Troisièmement, chacun doit travailler à recréer des communautés. Tous les peuples du monde sont communautaires. Les Européens aussi doivent l’être, retrouver leurs rites traditionnels, et faire fonctionner de vraies économies communautaires au niveau local.

Quatrièmement, il faut cultiver en permanence la vertu de courage : courage physique et courage intellectuel. Il faut que chacun de nous soit un combattant qui refuse de courber l’échine.

Enfin, cinquièmement, j’ai écrit récemment que l’une des décisions la plus importante de notre vie est celle du choix de notre femme. Je le crois profondément : c’est elle qui transmettra notre héritage biologique et une bonne part de notre héritage spirituel et intellectuel. C’est aussi votre femme qui saura reconnaître ou non l’importance vitale d’activités politiques et métapolitiques et les tolérera sur le temps long.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Pouvez-vous nous faire part de votre ressenti sur la jeunesse d’aujourd’hui ?

GUILLAUME TRAVERS : Il y a plusieurs mondes de la jeunesse. Celle que j’observe dans la rue ou dans le métro, comme un sociologue ou un anthropologue. Souvent débraillée, vulgaire, probablement perdue. Celle que je vois dans les diverses conférences où je vais, éminemment digne, respectable, très enthousiasmante.

Et puis tout un tas de personnages entre les deux, qui n’ont a priori aucune raison de s’engager, mais y viennent un jour ou l’autre par une série de rencontres ou d’événements fortuits (par exemple être le seul blanc dans le métro). Quand bien même c’est assez triste, je crois qu’il est assez absurde de vouloir sauver « la jeunesse » dans son ensemble.

En revanche, nous devons travailler à éveiller et à former une élite qui pourra tôt ou tard assurer une reconquête. C’est notamment ce que fait l’Institut Iliade. Enfin, une dernière chose : un risque énorme pour la jeunesse est l’omniprésence des écrans. Nous savons désormais scientifiquement que les écrans causent une baisse de l’intelligence et de l’attention lorsqu’ils sont trop employés chez les jeunes, ainsi que des phénomènes d’addiction comparables aux drogues. Ceux qui nous lisent doit évidemment se garder de cela.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Beaucoup de jeunes Européens cherchent à renouer avec leur héritage, quel est le meilleur moyen selon vous d’y parvenir ?

GUILLAUME TRAVERS : Je crois que la première chose dont les jeunes doivent être conscients est que renouer avec un héritage est un travail long et exigeant. Nous époque nous a habitués à la facilité, à l’immédiateté. Beaucoup sont devenus incapables d’effort, physique ou intellectuel. Ils se complaisent dans la consommation, le divertissement. Pour renouer avec son héritage civilisationnel, il faut évidemment lire, mais aussi éveiller sa sensibilité esthétique par la pratique des musées, des hauts lieux d’Europe. Il faut se doter d’une éthique interne, qu’il faut en permanence affiner, sans tomber dans la caricature. Bref, c’est un chemin infiniment exigeant, mais ô combien plus beau et intéressant que la simple complaisance dans la médiocrité.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Quels sont les principaux dangers qui menacent la civilisation européenne selon vous ?

GUILLAUME TRAVERS : Tout d’abord, ce qu’il y a de plus visible : le « grand remplacement », c’est-à-dire le changement de peuple en cours. C’est évidemment une menace mortelle, et sans précédent dans l’histoire européenne des derniers millénaires. Ensuite, ce qui est peut-être le plus profond : le grand effacement de la culture, l’oubli du passé, sa destruction systématique, soit de manière consciente, soit par abandon. Cela touche tous les domaines de la culture.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Quels seraient les principaux espoirs et leviers qui permettraient de surpasser ces menaces ?

GUILLAUME TRAVERS : Il faut travailler sans relâche à faire advenir un sursaut des consciences. Tous les moyens sont bons, mais chacun doit y travailler d’une manière ou d’une autre : par l’action politique directe, par la production d’idées, par la formation, etc. À l’heure qu’il est, il est criminel de préférer son bien-être et son confort personnels à la lutte pour la pérennité et le renouveau de notre culture. Nos intérêts communautaires doivent évidemment primer sur nos intérêts personnels. « Courage ! » nous dit François Bousquet. C’est le seul mot d’ordre.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Quels sont les personnalités, auteurs, initiatives ou organisations qui paraissent dignes d’intérêts aujourd’hui selon vous ?

GUILLAUME TRAVERS : Je dois évidemment citer les quelques organisations auxquelles je suis associé et qui, toutes, travaillent à l’éveil des consciences : la Nouvelle librairie et sa maison d’éditions, la revue Éléments, et l’Institut Iliade. Mais je pourrais citer aussi Academia Christiana, dont je suis extrêmement admiratif, et toute la galaxie d’associations qui ont émergé à sa suite. Concernant des auteurs actuels que je suis avec grand intérêt, citons par exemple Alain de Benoist, Hervé Juvin, Olivier Rey. J’en oublie certainement beaucoup.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Y a t-il un sujet qui vous paraît délaissé aujourd’hui ou que vous considérez ne pas voir suffisamment dans les médias ou le débat public ?

GUILLAUME TRAVERS : Plus que des sujets délaissés, ce qui m’attriste particulièrement est le regard systématiquement biaisé sur certains sujets que j’estime essentiels. Là où toute écologie véritable est locale, on ne nous donne à voir qu’une écologie abstraite, sans frontières. Or tous les enjeux les plus importants à mes yeux sont locaux, de la question des déchets à celle de la contamination des sols et de tout notre environnement (perturbateurs endocriniens qui ont déjà des conséquences majeures sur l’homme, etc.). Un autre exemple est celui de la mondialisation, dont on parle beaucoup mais en occultant presque toujours ses coûts cachés. J’ai beaucoup travaillé récemment sur la question des porte-conteneurs, qui en sont l’infrastructure, et dont le fonctionnement est proprement scandaleux.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Pouvez-vous nous citer un livre, un film et/ou une musique qui selon vous vous représente, ou auquel vous tenez ?

GUILLAUME TRAVERS : C’est évidemment difficile. Mais puisque nous avons été très sérieux, laissez-moi prendre un peu de liberté. Pour un livre, je citerais la bande dessinée XIII, dont je suis un grand fan, même si le complot « fasciste » y est un peu caricatural. Il faut évidemment préférer les tomes scénarisés par Jean van Hamme. Pour un film, citons Nous nous sommes tant aimés, d’Ettore Scola. À mes yeux, le cinéma italien des années 1950-1970 est peut-être le plus beau qui soit. L’âme et la sensibilité d’un peuple y vivent encore, dans un monde qui les engloutit peu à peu. Pour une musique, ce sera évidemment un chant traditionnel, par exemple Le combat de demain, Les oies sauvages, ou Le temps des cerises.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Que pensez-vous pouvoir apporter à quelqu’un qui vous découvre ?

GUILLAUME TRAVERS : Ce qu’il y a de plus précieux pour affronter des temps troublés est un cadre idéologique, une structuration mentale qui permette d’échapper à toutes les désinformations et toutes les manipulations. C’est aussi ce qui donne du courage. Je crois pouvoir y contribuer modestement, évidemment avec d’autres. J’ai moi-même parcouru un très long chemin idéologique, assimilé quantité d’auteurs et d’œuvres, et espère transmettre cela de manière claire et ordonnée.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Quels sont vos projets pour l’avenir ? Dans les prochaines semaines et mois, à court terme, mais également votre vision à long terme ?

GUILLAUME TRAVERS : Pour le court terme, nous en avons parlé plus haut. Pour le long-terme, j’ai évidemment quantité d’autres livres en tête. Mais je souhaite aussi travailler de plus en plus intensément à faire émerger de nouveaux auteurs, notamment via les collections que je dirige. Et surtout, je veux créer des ponts, avec le monde médiatique, le monde politique. Nos idées, que je crois profondément nécessaires et vitales pour notre civilisation, doivent devenir virales. Cela passe par un très gros travail, parfois public, parfois souterrain, et j’essaie de mener tout cela de front.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Où peut-on vous suivre ? Sur quel média ou réseau êtes-vous le plus actif ?

GUILLAUME TRAVERS : Je ne suis sur aucun réseau social – c’est à la fois un luxe, mais aussi une limite pour la diffusion de certaines idées. Une première chose pour me suivre : s’abonner à Éléments, car j’écris dans chaque numéro ou presque. Une deuxième chose, pour les parisiens : fréquenter régulièrement la Nouvelle Librairie, où vous trouverez quantité d’excellentes choses. Bref, ne pas se cantonner à une présence militante sur Internet. Enfin, pour tous les autres, il y a évidemment les sites de l’Institut Iliade, d’Éléments, etc. ainsi que de nombreux médias amis où je suis régulièrement présent.

THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST. Un mot pour la fin ?

GUILLAUME TRAVERS : J’invite chacun à s’engager de manière pleine et passionnée dans l’action. Lisez et agissez, combinez toujours la pensée théorique et l’action pratique. Les deux sont indissociables. Ne vous satisfaites jamais des positions acquises. Ne pensez jamais que vous savez tout, que vous avez tout compris. Et surtout, ne vous résignez pas. Le combat pour notre civilisation n’est pas perdu. Il ne fait que commencer, et il va s’intensifier.

Source : THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST

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