L’école de la perversité
« J ‘ai vu Dieu, elle est noire, communiste et lesbienne », proclame Anne-Marie Faurer dans une feuille anarcho-gauchiste, L’antinorm. L’apologie de l’homosexualité et des perversions prend parfois des formes plus nuancées. Ainsi le Centre lycéen d’information sexuelle (C.L.I.S.) juge l’éducation sexuelle « dangereuse, parce que le risque existe pour les jeunes de se voir imposer les normes d’une sexualité pour ainsi dire officielle ». Le C.L.I.S. organise des contre-cours. Dans l’esprit de Wilhelm Reich qui écrivait : « Il faut transformer la rébellion sexuelle de la jeunesse en une lutte révolutionnaire contre l’ordre établi, c’est-à-dire l’ordre capitaliste et bourgeois. Et si nous voulons supprimer la misère sexuelle, il nous faut alors lutter pour le socialisme. Il faut politiser cette question sexuelle. » Déjà en juin 1968, le comité d’action Nous sommes en marche proclamait : « Il n’y a pas de famille. La famille est irréelle et ne subsiste que par la fascination qu’elle exerce sur les esprits aliénés (…). Il n’y a ni père, ni mère. Tout individu étant complet. À la fois homme et femme. »