Avant tout le monde, avant Alain Finkielkraut et son magnifique L’après littérature, Richard Millet a le premier analysé la perte du « sentiment de la langue », sentiment qui habitait les générations antérieures. Habiter, c’est être habité. Or, on ne l’est plus. Dès lors, nous voilà dans le monde d’après, que Millet appelle la société post-littéraire, dont le propre est la paupérisation de la langue – pareils à des prolétaires, sans rien de propre. Comment renouer avec le miracle de la langue, au cœur de notre identité ? C’est la question posée par Richard Millet.