Deux bêtes de ring, trois présidentielles chacun, des millions de voix : voilà les deux pôles magnétiques d’une France au bord de l’implosion. Deux voix du peuple, mais pas le même peuple. L’une invoque la France historique inscrite dans un continuum, l’autre la France post-historique, créolisée, délivrée de ses appartenances.
À gauche, le tribun en transe, Jean-Luc Mélenchon, orateur d’amphithéâtre devenu chef de secte. À droite, la pasionaria du peuple, Marine Le Pen, plus gaullienne qu’on ne veut le croire. Entre eux, plus qu’un clivage politique : un abîme identitaire. L’un rêve d’une France liquide, dissoute dans le grand bain du sans-frontiérisme ; l’autre défend une France solide, qui veut durer, ne pas mourir et transmettre.
Ce face-à-face, deux livres l’annoncent, le scrutent et le dissèquent. Marine Le Pen comme je l’imaginais, signé Vincent Coussedière, philosophe du populisme, redonne à la candidate du Rassemblement national son épaisseur tragique. Ce n’est plus la fille de son père, c’est la figure possible d’une souveraineté retrouvée. De son côté, Rodolphe Cart dresse dans Mélenchon, le bruit et la fureur le portrait à charge du tribun de la gauche radicale, changeant de peau au gré des modes : Jean-Luc Caméléon.
Mais que l’on ne s’y trompe pas : Vincent Coussedière et Rodolphe Cart appartiennent au même camp, le camp national, celui du peuple réel, que la gauche a abandonné.
Cette conférence, c’est le choc des populismes, le vrai contre le faux.
Venez nombreux y assister. Rendez-vous : ce vendredi 24 octobre, à 19 h 30, au 10 rue Croix-des-Petits-Champs, dans le 1er arrondissement parisien.
Billeteries : achat