Description
Introduction (extrait)
Avec sa critique de la morale, Nietzsche a fait oeuvre novatrice à un degré que l’on mesure mal aujourd’hui : il a remis en cause ce qui paraissait aller de soi. Avant lui, la morale exerçait un terrible pouvoir de séduction; elle était la « Circé des philosophes ». On en parlait comme d’un fait naturel, existant de toute éternité, valable en tous temps et en tous lieux. On tenait la valeur des valeurs morales pour «donnée, réelle, au-delà de toute mise en question». Nietzsche a réalisé que ce «fait» n’avait qu’une consistance relative. «C’est sur le bien et le mal, écrit-il, que l’on a jusqu’à présent le plus pauvrement réfléchi» (Aurore). Il décide donc de s’interroger sur «la valeur de ce médicament, le plus célèbre de tous, de ce médicament que l’on appelle la morale».
Robert de Herte
Nietzsche : morale et « grande politique », Alain de Benoist
1973, Éditions GRECE, 50 p.
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