Au congrès des Pionniers de France (enfance communiste), réuni du 22 au 24 mars à Vitry-sur-Seine, deux thèmes principaux :
l. La lutte contre « l’idéologie du don », dans la tradition marxiste et dans le sillage de la campagne du P.C.F. contre le Pr Konrad Lorenz (Éléments n° 3).
2. Mais aussi la lutte contre le rousseauisme pédagogique. Les cadres Pionniers ont condamné « les tendances à laisser l’enfant exprimer seul ses prétendues potentialités ». Ils annoncent un objectif nouveau : « Remplacer l’individualisme forcené par le développement d’une vie collective harmonieuse. »
Motif de cette attitude balancée : dans la perspective d’une éventuelle victoire électorale de la gauche, les communistes se posent en futurs éducateurs des masses. M. Georges Snyder, membre du Parti et professeur de pédagogie à Paris-V, a participé aux Journées universitaires organisées à Toulouse, les 25, 26 et 27 mars, par les enseignants chrétiens. Il les a sévèrement admonestés : « Vous êtes passés d’un extrême à l’autre. Autrefois, les chrétiens défendaient l’ordre, la hiérarchie, la vérité immuable. Aujourd’hui, ils n’admettent plus de vérité et ils se laissent aller au démon de la non-directivité où tout est permis, et où la vérité est censée naître du libre jeu des relations. Alors que pour nous, communistes, les relations humaines sont conditionnées par les infrastructures. »
Extrait du numéro d’Éléments n°4-5 mars-juin 1974 – Dossier « sexualité ».