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Paul Gérardy et  le  symbolisme belge

Paul Gérardy et  le  symbolisme belge

Le poète symboliste allemand Stefan George, qui était le mentor du comte Claus von Stauffenberg, le colonel de la Wehrmacht qui a conduit l’attentat à la bombe, le 20 juillet 1944, contre Adolf Hitler, à Rastenburg, en Prusse-Orientale, a été proche de l’écrivain Paul Gérardy (1870-1933) et le tenait en très haute estime. Gros plan sur la vie et l’œuvre d'un auteur, poète et pamphlétaire trop méconnu.

20 juillet 1944. Wolfsschanze (Tanière du loup), Prusse Orientale. 12h45. Une bombe explose au quartier général d’Adolf Hitler. Le colonel Claus von Stauffenberg, qui a placé la bombe, quitte les lieux et se rend à l’aéroport tout proche afin d’emprunter un avion en direction de Berlin. Il arrive dans la capitale du Reich et se retrouve, à 16h30, au quartier général des conjurés, dans la Bendlerstrasse. Alors que Stauffenberg pense qu’Adolf Hitler est mort, son supérieur hiérarchique, le général Friedrich Fromm, est convaincu du contraire, car il a reçu un appel téléphonique du Wolfsschanze. Les conjurés mettent Fromm en état d’arrestation. L’attentat, ainsi que le renversement du régime, échouent. Les organisateurs et participants au complot, la plupart étant des officiers et des aristocrates, font l’objet d’une lourde répression. Des protagonistes sont exécutés. Parmi eux figurent Claus von Stauffenberg, son frère Berthold et, pour son attitude ambiguë, Friedrich Fromm.

Ces faits inspirent la réalisation du film Walkyrie – d’après le nom « Opération Walkyrie » donné au plan visant à éliminer Adolf Hitler – qui sort en 2008 et dans lequel Tom Cruise joue le rôle de Claus von Stauffenberg.

Stefan George, le mentor

Le mentor de Claus von Stauffenberg et de ses frères, les jumeaux Alexander et Berthold, est le poète allemand Stefan George. Ce dernier naît à Büdesheim – de nos jours, un morceau de Bingen am Rhein en Rhénanie-Palatinat – en 1868, dans le Grand-duché de Hesse, et passe une partie de son enfance à Bingen am Rhein, un endroit connu pour être le lieu où vécu, au Moyen Âge, la mystique chrétienne Hildegarde von Bingen.

Stefan George voyage en Europe et rencontre, à Paris, le poète français Stéphane Mallarmé, qui l’influence et fait connaître, par ses traductions, dans le monde germanophone le symbolisme né en France et qui s’y développe autour de Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud et Stéphane Mallarmé.

« Les symbolistes recherchent derrière l’apparente réalité un sens profond, imperceptible au premier abord. Ce mystère ne peut être révélé que par la poésie. Ils ne reproduisent pas la réalité mais en saisissent les symboles. Leur langue artistique, élitiste, contraste avec la langue populaire, voire dialectale, privilégiée par les naturalistes. Défenseurs de l’art pour l’art (Kunst um der Kunst willen), ils se regroupent en cercle comme le cénacle constitué autour de Stefan George (1868-1933), Der George-Kreis. »1

Diverses productions littéraires de Stefan George sont élitistes et hermétiques, les majuscules sont absentes et la ponctuation est inhabituelle, ce qui rend leur lecture difficile et déroutante. De plus, à partir de 1904, la police de caractère « St-G. Schrift » (« police Stefan George ») est utilisée.

Stefan George, « professant un vif antimodernisme »2, estime que la poésie dispose d’un pouvoir régénérateur. Il désire diffuser au compte-goutte, auprès d’une élite soigneusement choisie « constituée d’esprits brillants et sensibles appelés à être les gardiens de l’âme et de la sensibilité allemande », ses idées, en appelant aux ressources souterraines de l’« Allemagne secrète »3. L’écrivain Ernst Kantorowicz, futur auteur de l’ouvrage Les Deux Corps du roi, décrit cette dernière lors d’un discours prononcé à Francfort-sur-le-Main en 1933 : « communauté secrète des poètes et des sages, des héros et des saints, des sacrificateurs et des sacrifiés que l’Allemagne a engendrés et qui se sont donnés à l’Allemagne »4.

Le « maître » Stefan George est vénéré par ses disciples. Berthold von Stauffenberg, frère de Claus, affirme que Stefan George a été envoyé comme le sauveur du monde.

Lors de l’avènement du IIIe Reich, les nationaux-socialistes tentent de récupérer l’œuvre de Stefan George au profit du nouveau régime. Le poète refuse et, gravement malade, quitte l’Allemagne pour le Tessin en Suisse – où il a l’habitude, depuis plusieurs années, de passer l’hiver. Arrivé à la fin septembre 1933, il y meurt en décembre. Le IIIe Reich parodie le nouvel Empire souhaité par Stefan George. Il en est l’exacte contrefaçon5.

Naissance du Cercle George

Le Cercle George voit le jour aux environs de 1892, autour de la revue Blätter für die Kunst(Feuillets pour l’art), qui paraît de 1892 à 1919 et qui se donne pour vocation de n’être diffusée qu’auprès d’un public restreint. Au début, la revue n’est vendue que dans trois librairies, une à Berlin et les deux autres à Paris et à Vienne.

Après la Première Guerre mondiale, la question de la continuité de l’Allemagne hante les membres du Cercle George qui tentent de la préserver par la constitution d’une élite.

Stefan George exerce une influence importante sur des écrivains comme Hugo von Hofmannsthal – auteur du livret de l’opéra, en trois actes, composé par Richard Strauss Le Chevalier à la rose (Der Rosenkavalier) (1911) –, Rainer Maria Rilke, Gottfried Benn, Max Weber, Theodor W. Adorno, Paul Celan et Martin Heidegger.

Au sein de Cercle Stefan George, regroupant les adeptes du poète, figurent les trois frères Stauffenberg ainsi que les écrivains Ernst Kantorowicz, Ludwig Klages, Eric Voegelin, Friedrich Gundolf, Karl Wolfskehl … et Paul Gérardy.

Paul Gérardy voit le jour en 1870 – soit peu de temps avant la renaissance de l’Empire allemand –, à environ 180 km de Bingen am Rhein, à Maldingen – en français, Maldange – en Prusse – désormais en Communauté germanophone de Belgique, dans la commune de Burg-Reuland en province de Liège.

Paul Gérardy apprend d’abord le dialecte germanique local, puis parle et écrit en allemand et en français. Maldingen est situé près de la frontière nord du Grand-Duché de Luxembourg et à côté de la frontière linguistique entre le monde germanique et latin, entre les dialectes Eifeler platt et wallon, actuellement entre l’allemand de Belgique et le français de ce pays.

Le bilinguisme français-allemand de Gérardy lui permet de servir de « pont » entre des écrivains des deux cultures. Interrogé en 1913 sur sa nationalité, il répond « Je suis de mon village, et cela me suffit ! » Ses parents sont Johann Nicolas – dit Michael – Gérardy, né à Maldingen en 1813 à l’époque de l’Empire français, et Anna Maria Deraideux.

Stefan George, dans une lettre adressée au poète viennois Hugo von Hofmannsthal – qui sera considéré, au même titre que Stefan George, comme un écrivain du mouvement métapolitique de l’entre-deux-guerres de la « Révolution conservatrice allemande » théorisée par Armin Mohler6 après la Seconde Guerre mondiale – dénomme Paul Gérardy « enfant de l’Eifel ».

Un vie au service de la poésie

Paul Gérardy passe son enfance à Maldingen. Son père meurt lorsqu’il a sept ans et sa mère quand il en a douze. Son oncle, qui possède une filature de laine, exerce la tutelle sur sa personne et sur celle de sa sœur Marie, qui a deux ans de moins. Il vit ensuite à Liège, chez son oncle paternel, un grossiste en vin. Il étudie à Liège, puis, après la mort de sa tante en 1887, dans un internat à Saint-Trond dans le Limbourg belge. En 1890 et 1891, il suit les cours des deux candidatures en Philosophie et Lettres à l’Université de Liège. Ses diplômes de réussite des deux années sont signés, entre autres, par l’historien Godefroid Kurth et le philologue Maurice Wilmotte.

En avril 1891, Gérardy publie ses premiers poèmes intitulés « Les Croix » dans la revue namuroise Les Jeunes, n ° 4, sous le pseudonyme de Tristan Maldange. En 1892, paraît, à Liège, son premier recueil de poèmes : Les chansons naïves7. Après avoir lu les ouvrages Hymnen (1890) et Pilgerfahrten (1891) de Stefan George, Paul Gérardy envoie à celui-ci Les chansons naïves. Les deux hommes entrent ainsi en contact. La même année Gérardy fonde, avec Charles Delchevalerie, à Liège, la revue symboliste Floréal, afin de donner une suite à La Wallonie d’Albert Mockel, avec lequel Paul Gérardy est ami. Parmi les auteurs de cette production figurent Maurice Maeterlinck, Émile Verhaeren et André Gide. En juillet 1892, Stefan George se rend à Tilff, près de Liège, à l’invitation d’Edmond Rassenfosse, un condisciple de Paul Gérardy. Il s’installe au sein d’une villa, qui appartient à la famille Rassenfosse. Paul Gérardy et un condisciple, Léon Paschal, habitent une ferme située dans les environs. À l’instar de Stefan George et de Paul Gérardy, Edmond Rassenfosse et Léon Paschal sont des poètes symbolistes. Les quatre se réunissent dans la villa afin de se lire des poèmes et de discuter de poésie moderne tout en forgeant des plans en commun8 9. Stefan George y déclame sa production poétique Algabal, qui n’est pas encore parue, et de laquelle Paul Gérardy publie, en septembre, dans Floréal, des extraits traduits en français tout en annonçant le lancement des Blätter für die Kunst, fondées par Stefan George et Carl August Klein : « Bienvenue aux Blaetter für die Kunst, qui nous arrivent de Berlin et veulent mener le bon combat dans ces mornes Allemagnes. Beaucoup de vers et de beaux vers, de MM. Stefan George, Hugo von Hoffmannstahl, Edmond Lorme et Carl Rouge. Aussi la traduction par l’auteur, de plusieurs des Croix de Paul Gérardy. »10. Gérardy fournit une série de contributions à cet organe de presse. De plus, grâce à ses relations dans le milieu des artistes symbolistes en Belgique, Paul Gérardy apporte à la revue des illustrations émanant de plusieurs d’entre eux, notamment de Fernand Khnopff. Au sein des Blätter für die Kunst, Stefan George publie les articles dans un ordre donné, suivant l’ancienneté des auteurs et la pertinence des articles. Les poèmes et les textes en prose de Paul Gérardy figurent directement après ceux de Stefan George et de Hugo von Hofmannsthal. Le 11 août de la même année, débute la correspondance entre Stefan George et Paul Gérardy.

Le 28 avril 1894, Paul Gérardy se marie avec Louise Delvoie11. Stefan George affirmera à ce propos que Paul Gérardy était si mal organisé qu’il avait oublié d’apparaître à son propre mariage12. Le couple part en voyage de noce en Allemagne en compagnie de Stefan George. Le peintre belge Richard Heintz les rejoint. En 1894, Paul Gérardy, Stefan George et Karl Wolfskehl se rencontrent régulièrement à Munich. L’ouvrage de Stefan George Die Bücher der Hirten- und Preisgedichte der Sagen und Sänge und der hängenden Gärten qui paraît en 1895 est dédié à Paul Gérardy, à Karl Wolfskehl et au poète symboliste polonais Wacław Rolicz-Lieder. Sous le pseudonyme d’Ultor, Paul Gérardy publie le pamphlet de tendance socialiste La Revanche de la crapule et, sous son propre nom, À la gloire de Bœcklin. Cet ouvrage porte sur le peintre symboliste suisse Arnold Böcklin auquel Stefan George consacre un poème qui est publié dans Der siebente Ring. En mars 1896, Paul Gérardy tient, à Bruxelles, un exposé, en présence de Stefan George, sur le thème : « L’âme de l’Allemagne actuelle. ». Deux mois plus tard, George rend visite, en compagnie du poète Richard Perls, à Gérardy à Liège. En août, ce dernier va à Bingen am Rhein chez Stefan George. En cette même année 1896, l’oncle liégeois meurt et la famille Gérardy quitte Liège pour s’installer à Ixelles – de nos jours dans la commune de Bruxelles. À la mi-janvier 1897, Paul Gérardy est à Bingen am Rhein chez Stefan George. Les deux hommes voyagent vers Munich, où ils rencontrent des amis communs et, pour la première fois, Ludwig Klages, puis voyagent en Italie et en Autriche durant deux semaines avant de passer encore quelques jours à Munich. Ils sont ensuite à Paris. Sous le pseudonyme d’Ultor, Paul Gérardy préface l’ouvrage du socialiste belge Léon Troclet : Le Catéchisme du Conscrit Socialiste. Dans l’ouvrage de Stefan Georgequi paraît en 1897, Das Jahr der Seele, des phrases sont dédiées à Paul Gérardy et d’autres à Edmond Rassenfosse.

L’évolution de la vie de Paul Gérardy, devenu en 1898 journaliste dans le domaine financier et de la politique coloniale, l’éloigne de Stefan George. Leur dernière rencontre en personne a lieu, en 1900, à Bingen am Rhein. En 1903, paraît l’ouvrage de Paul Gérardy Le Chinois tel qu’on le parle : lettre ouverte aux juges de mon pays pour les exhorter au calme et à la modération. Encore en 1904, dans la 7e série des Blätter für die Kunst, Paul Gérardy se trouve en place éminente. Stefan George désire réaliser un ouvrage reprenant les poèmes écrits en allemand par Paul Gérardy, mais ce projet n’aboutit pas. Du point de vue littéraire, Paul Gérardy emprunte une nouvelle voie en publiant deux ouvrages satiriques d’obédience socialiste, un visant le roi Léopold II et l’autre l’empereur d’Allemagne Guillaume II : Les Carnets du Roi et Le grand roi Patacake. Après l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes en 1914, Paul Gérardy part en Grande-Bretagne. Il publie, en 1917, à Londres, sous le pseudonyme de Justin Wallon, l’ouvrage Une cité belge sur la Tamise. Après la Première Guerre mondiale, Paul Gérardy vit, à nouveau, à Bruxelles, est journaliste et publie des organes de presse : le quotidien Midi, les publications hebdomadaires La Réforme boursièreRéalités et Atrium. Il décède en 1933.

Si Paul Gérardy exprime, à certains moments de son existence, des sentiments favorables à l’identité wallonne, et hostiles aux Flamands, surtout francophones, et affirme que la nation belge n’existe pas, il est ouvert à la littérature francophone de Flandre et à des écrivains flamands comme Émile Verhaeren.

1. Marie-Noëlle Faure, Précis de littérature allemande, Studyrama, Levallois-Perret, 2012, p. 152.

2. Guillaume Travers, Ernst Kantorowicz‎‎, coll. Qui suis-je ?, Pardès, 2023, p. 31.

3. Ibid.

4. Ibid., p. 93.

5. Benjamin Demeslay, Stefan George et son cercle. De la poésie à la Révolution conservatrice, collection Longue Mémoire de l’Institut Iliade, La nouvelle librairie, Paris, 2022, p. 64.

6 Armin Mohler, Die Konservative Revolution in Deutschland 1918-1932, Friedrich Vorwerck Verlag, Stuttgart, 1950.

7 La moitié de la dizaine d’ouvrages de Paul Gérardy sont des recueils de poèmes.

8 Stefan George parle de ce lieu dans le titre de son poème « Sprüche für die Geladenen in T.. » (Énonciations pour les invités à T…), publié dans l’ouvrage Jahr der Seele paru en 1897.

9 Une photo prise en 1892 à Tilff, près de Liège, montre Paul Gérardy et Stefan George en compagnie de deux auteurs belges : Léon Paschal et Edmond Rassenfosse.

10 p. 216.

11 Le couple aura quatre enfants.

12  Robert E Norton, Secret Germany. Stefan George and his circle, Cornell University Press, Ithaca & London, 2002, p. 424.

Sources :

AURNHAMMER Achim, BRAUNGART Wolfgang, BREUER Stefan, OELMANN Ute, WÄGENBAUR Birgit, Stefan George und sein Kreis. Ein Handbuch, 2ème édition, Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston, 2016.

DEMESLAY Benjamin, Stefan George et son cercle. De la poésie à la Révolution conservatrice, collection Longue Mémoire de l’Institut Iliade, La nouvelle librairie, Paris, 2022.

D’HEUR Jean-Marie et NIVELLE Armand (sous la direction de), Autour de Paul Gérardy. Médiateurs & Médiations littéraires & artistiques à l’époque du Symbolisme entre l’Allemagne, la Belgique & la France, études présentées au colloque de littérature comparée de Liège (19-21 mars 1980), Liège, 1984.

EGYPTIEN Jürgen, Stefan George. Dichter und Prophet. Biographie, Theiss, Darmstadt, 2018.

FAURE Marie-Noëlle, Précis de littérature allemande, Studyrama, Levallois-Perret, 2012.

FECHNER Jörg-Ulrich, « Paul Gérardy (1870-1933) : Sa correspondance avec Stefan George (1892-1903) », suivi de la réédition de Le Chinois tel qu’on le parle (1903), in : Marche romane. Cahiers de l’A.R.U.Lg., t. XXX, 1-2, 1980, Association des romanistes de l’université de Liège, Liège.

FECHNER Jörg-Ulrich, Paul Gérardy. 1870-1933. Der Freund Stefan Georges. Ein belgisch-deutscher Mittler. Katalog zur Ausstellung im Belgischen Haus, Köln, vom 22. November bis zum 21. Dezember 1985, Vaillant-Carmanne, Liège, 1985.

GEORGE Stefan, Poésies complètes. Traduction et édition de Ludwig Lehnen. Nouvelle version, HD Éditions, Villiers St-Josse, 2023.

Paul Gérardy et ses amis. Catalogue d’exposition, Cabinet des Estampes, musée du Parc de la Boverie, Liège, 20 mars-20 avril 1980.

HEIẞERER Dirk, Wo die Geister wandern: Literarische Spaziergänge durch Schwabing, C.H.Beck, München, 2016.

MOHLER Armin, Die Konservative Revolution in Deutschland 1918-1932, Friedrich Vorwerck Verlag, Stuttgart, 1950.

NORTON Robert E, Secret Germany. Stefan George and his circle, Cornell University Press, Ithaca & London, 2002.

TRAVERS Guillaume, Ernst Kantorowicz‎‎, col. Qui suis-je ?, Pardès, s.l., 2023.

Institutions consultées :

Centre de documentation du musée de la Vie wallonne à Liège

Bibliothèque de langues et littératures romanes de l’université de Liège

Bibliothèque de l’université d’Aix-la-Chapelle (RWTH Aachen university)

Office du tourisme de Burg Reuland

Musées visités :

Mémorial de la Résistance allemande à Berlin

Musée Stefan George à Bingen am Rhein

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