Le magazine des idées
Sandrine Rousseau

Les écologistes sont-ils des suprémacistes blancs ?

Les écolos aiment enflammer de gigantesques croix et rêvent du rétablissement de la ségrégation raciale. Ce n’est évidemment pas moi qui le dit, mais l’inénarrable Sandrine Rousseau, superstar du wokisme délirant et reine longtemps incontestée – Valérie Pécresse n’était pas encore entrée en campagne – de l’humour aussi absurde qu’involontaire.

Madame Rousseau, écartée horriblement patriarcalement de la campagne du falot mais pas encore assez déconstruit Yannick Jadot, a récemment déclaré que, de toute façon, cela la déprimait «de faire de la politique dans des groupes du Ku Klux Klan ».

Si l’on tente de suivre la fracassante pensée de la passionaria du nimportequoïsme, tous les militants écologistes qu’elle fréquente sont blancs et qui dit blancs dit donc membres de Ku Klux Klan, secte protestante américaine raciste et suprémaciste. Lumineux, mais sans doute un peu difficile à avaler pour les valeureux activistes végans, crudivores et antispécistes d’EELV qui se pensaient naïvement progressistes et de gauche. Ils oubliaient, il est vrai, un peu vite leur couleur de peau et l’ignominie ontologique qu’elle représente. Sottement, ils s’imaginaient tranquillement à l’abri derrière leurs belles idées de tolérance, d’inclusion et d’universalisme. Las, ils ne se savaient pas trahis par leur propre derme, héréditairement et irrémédiablement porteur des gênes de la domination, du racisme et de la haine. Nazis par coloration, ils savent désormais qu’ils ne pourront se sauver – et sauver le monde qu’ils oppriment, au moins symboliquement – qu’en se métissant ou en disparaissant. Que Sandrine se réjouisse, à l’échelle mondiale, c’est déjà en très bonne voie. Il serait d’ailleurs grand temps, car notre Sandrine n’en peut plus, vraiment plus. Totalement au bout du rouleau…  Accablée, écœurée, au bord de la nausée, la gerbe aux lèvres… Trop de Blancs, tout le temps, partout ! Des Blancs, des Blancs, des Blancs…  Horreur, stupeur, et abomination !

Les Blancs au pilori

En attendant la libération finale, on pourrait sans doute lui conseiller de prendre tout simplement le métro ou le RER, ou d’aller se balader porte de la Chapelle, histoire de prendre quelques stimulants « shoots » de diversité, mais il serait à craindre que le plaisir extatique qu’elle ressentirait soit trop violent et nuise à son grand équilibre mental et psychologique. Équilibre qui pourrait d’ailleurs être également remis en cause par la prise de conscience de sa propre « blanchitude », certes  partiellement compensée par son appartenance au sexe féminin, ce qui atténue un peu l’abjection de son état mais qui, bien évidemment, ne gomme pas totalement cette tare congénitale.

On pourrait sans doute se contenter de sourire de Sandrine et de ses semblables, personnages  incontestablement grotesques et caricaturaux, si ces clowns tristes n’arboraient pas également des faux airs de Torquemada, et si l’on ne discernait pas, derrière leurs voix chevrotantes de niaiseries affectées, les sombres accents du totalitarisme le plus brutal, avide de « mise au pas » et de « rééducation ». Dans le grand et perpétuel Carnaval au sein duquel nous sommes contraints de vivre, les bouffons, à défaut de devenir rois, se verraient fort bien, semble-t-il, emprunter la carrière de bourreaux.

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