Le magazine des idées
David L'Épée

La nation comme cadre politique, la démocratie directe comme mode de fonctionnement et l’humanisme comme éthique

Parmi les plumes régulières de la revue "Éléments", mais également parmi les figures intellectuelles dites « de la Nouvelle droite » figure David l’Épée, un entretien a découvrir sur le site de Breizh Info.

BREIZH INFO. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

DAVID L’ÉPÉE : Je suis un collaborateur régulier de la revue Éléments depuis 2012 et je suis depuis peu rédacteur-en-chef de la revue Krisis. Auteur d’un livre sur les socialismes asiatiques et d’un « mediabook » sur la légende de Guillaume Tell, je travaille principalement dans le domaine des sciences politiques, mes recherches portant en priorité sur les thèmes du socialisme et de la démocratie.

Mes prochaines publications porteront toutefois sur le cinéma ; je travaille actuellement à un abécédaire du cinéma de science-fiction soviétique.

BREIZH INFO. Beaucoup d’entre eux vous connaissent notamment via la revue Éléments. Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre l’équipe et à écrire pour cette revue ?

DAVID L’ÉPÉE : C’est tout d’abord comme lecteur que j’ai découvert cette revue et j’ai immédiatement été séduit par la qualité de cette publication qui conjugue une approche originale et très libre des sujets traités, une grande exigence intellectuelle et une vraie variété dans les points de vue proposés. Éléments est un laboratoire d’idées qui n’est ni monolithique ni figé, qui ne s’interdit aucune remise en question ni aucune expérimentation, ce que j’apprécie particulièrement car nous avons besoin d’air pur et d’un vrai climat de liberté pour mener nos recherches et avancer.

L’image qui m’en était donné de l’extérieur n’a fait que se confirmer lorsque j’ai rejoint l’équipe de rédaction. J’y ai trouvé une dynamique d’émulation ainsi qu’une atmosphère de travail où priment la curiosité, l’ouverture d’esprit, le goût des initiatives transversales et une absence totale de sectarisme. Même si notre revue porte un certain courant de pensée, elle est plus proche de la nébuleuse que de la chapelle et elle se présente comme un média dans lequel les individualités ont toute leur place et où le débat d’idées prime sur la discipline de groupe. 

Éléments, c’est avant tout un esprit de stimulation intellectuelle réciproque, de curiosité, de tolérance, un goût pour l’altérité, pour les aventures de la pensée, les synthèses les plus audacieuses et les plus transversales – un esprit qui rejoint tout à fait cet idéal démocratique qui est le mien et qui n’est pas qu’une affaire de fonctionnement politique mais une vraie éthique du quotidien. Lassé par les crispations doctrinales des milieux que j’avais pu fréquenter précédemment (notamment dans la gauche radicale), j’ai trouvé auprès d’Alain de Benoist, de François Bousquet, de Pascal Eysseric et du reste de l’équipe le souffle de liberté dont j’avais besoin pour progresser. Si nous nous retrouvons tous autour de quelques fondamentaux – la critique radicale du libéralisme et du mondialisme, l’amour de l’histoire et du patrimoine européens, le souci écologique, la défense inconditionnelle de la liberté d’expression, etc. – il arrive aussi que nous nous opposions sur d’autres sujets, ce qui est souvent l’occasion de véritables clashs, comme dans notre rubrique « Les duellistes » ! Mais ces divergences n’ont jamais posé de problème, elles sont au contraire vécues chez nous comme un enrichissement, et les discussions sont toujours plus animées et intéressantes entre gens d’avis différents qu’entre gens persuadés des mêmes choses. Voilà donc ce qui m’attache à Éléments : l’esprit de liberté, l’insolence, l’intelligence et l’amitié.

BREIZH INFO. Vous tenez également une chaine YouTube intitulée Quelques pages sur la route, pouvez- nous la présenter ?

DAVID L’ÉPÉE : L’idée m’est venue, il y a environ un an, de créer, en marge de ma chaine YouTube courante (sur laquelle on peut trouver les enregistrements de mes conférences et autres interventions audiovisuelles), une autre chaine qui serait consacrée uniquement à la littérature. Le principe est simple : proposer une fois par semaine la lecture d’un texte d’une durée de cinq à vingt minutes pour donner envie aux internautes de découvrir une œuvre.

Il peut s’agir de textes courts lus en intégralité (une nouvelle, un poème, un article) ou de passages d’œuvres plus longues (l’extrait d’un roman par exemple). Si on trouve dans cette anthologie vocale un certain nombre d’essais en sciences humaines (philosophie, histoire, économie, ethnologie, etc.) qui font écho à mes propres recherches, j’accorde également une place de choix à la littérature romanesque, genre qui va d’ailleurs devenir prioritaire au film du temps. Cette sélection assez bigarrée se caractérise par un certain éclectisme, le seul fil rouge étant donné par mes coups de cœur de lecteur. On y trouve à la fois des auteurs antiques (Marc-Aurèle, Épicure, Ovide), des classiques français (Rousseau, Sade, Nerval, Musset, Gautier, Maupassant, Lautréamont, Drieu, Aragon, Céline, Queneau, Camus), anglo-saxons (Carroll, London, Orwell, Lovecraft, Tolkien), russes (Boulgakov, Eroféiev), aussi bien que des romanciers contemporains comme Olivier Maulin ou Solange Bied-Charreton. Les thèmes traités varient eux aussi beaucoup d’une semaine à l’autre : les souvenirs de beuverie de Guy Debord, une réflexion de Balzac sur la migraine féminine, une défense de Ponce Pilate par Gramsci, une confession de Michel Marmin sur son passage du paganisme au christianisme, un passage de Guillemin sur la Commune de Paris, un exposé de littérature futuriste par Marinetti, un pamphlet de Proudhon sur la crise du mariage, une romance inspirée par les Gilets jaunes, une méditation sur l’urbanisme, un texte sur les kermesses populaires au Moyen Âge, un autre sur le transhumanisme, sur les classes populaires américaines, sur la figure de Socrate durant la Révolution française, sur le terrorisme anarchiste, sur les origines du zoroastrisme en Perse, sur la crise des cafés parisiens… Et ce n’est que le début ! En bref avec cette chaine je me laisse aller à mes affinités et je m’amuse beaucoup.

BREIZH INFO. Vous êtes citoyen suisse. Objet de beaucoup de convoitises en France, notamment parce que la démocratie directe y est en vigueur. Parlez-nous de ce système. Il semblerait que dans le cadre de la pandémie de coronavirus, le fédéralisme et le localisme aient toutefois été balayés dans votre pays par des décisions centrales, non ?

DAVID L’ÉPÉE : Il m’est difficile de vous en parler dans l’espace limité prévu par un entretien comme celui-ci car la démocratie directe est un système subtil, une architecture délicate pour ce qui est du fonctionnement de ses institutions (dont font partie les droits populaires, depuis le suffrage universel jusqu’au droit d’initiative et de référendum) et une véritable éthique civique pour ce qui est du rapport des citoyens à la volonté générale. Je renvoie volontiers ceux de vos lecteurs que la question intéresse aux conférences que j’ai données en France sur la question et dont plusieurs sont disponibles sur ma chaine YouTube. Comme vous le relevez vous-mêmes, il y a depuis quelques temps en France, et surtout depuis le début de la crise des Gilets jaunes, un certain intérêt pour le modèle helvétique qui semble – et qui est – bien plus démocratique que ce qui se fait chez vous sous la Ve République.

Il convient toutefois de ne pas idéaliser un système qui, quoique « moins pire » que la plupart des autres en matière de souveraineté populaire, n’est pas exempt de défauts, ces derniers étant inhérents au fonctionnement capitaliste de la Suisse. J’ai l’habitude de dire que j’ai, à l’égard de la démocratie helvétique, une approche révolutionnaire-conservatrice : conservatrice parce qu’il faut absolument défendre et affermir nos acquis historiques face à une Union européenne qui rêve de nous en dépouiller pour nous faire rentrer dans son giron et nous soumettre à ses diktats imposés d’en haut ; révolutionnaire parce qu’il faut considérer ces acquis comme des étapes vers la véritable démocratie directe, qui reste à conquérir et qui ne pourra être conquise que dans une perspective de rupture anti-libérale. Quant à ceux qui en France rêvent d’un autre système, ils peuvent bien sûr s’inspirer de certains aspects du nôtre afin d’imaginer le monde d’après (pour reprendre une formule dont on use et abuse ces derniers temps) mais je pense que c’est dans leur propre terreau national qu’ils trouveront l’inspiration la plus adéquate pour bâtir leur propre modèle démocratique. Car la démocratie, ne l’oublions pas, doit être une émanation du peuple, une expression de la souveraineté, or toute souveraineté réside essentiellement dans la nation.

Pour ce qui est de la gestion suisse de la pandémie je ne vais pas y revenir ici en détails car c’est une cuisine interne qui n’intéressera pas vos lecteurs. Il convient juste de savoir que certaines décisions ont effectivement dû être prises au niveau fédéral (c’est-à-dire national) pour des raisons logiques évidentes. Compte tenu de la petite taille du pays et de l’interdépendance des cantons on ne pouvait pas appliquer des mesures distinctes d’une zone du territoire à l’autre, ça n’aurait eu aucun sens compte tenu de la circulation permanente des citoyens à travers le pays. Il existe en Suisse une loi sur les épidémies, qui a été conçue pour ce genre de situations exceptionnelles, qui a été appliquée à cette occasion et qui relève de la compétence fédérale et non pas des cantons. Le fédéralisme n’a toutefois pas été abandonné car les décisions de crise prises par le Conseil fédéral (l’exécutif national) et édictées pour toute la Confédération n’ont souvent fait qu’entériner des décisions semblables qui avaient été prises en amont par les cantons, que ce soit pour ce qui est de la fermeture des écoles ou pour d’autres mesures d’exception. Il y aurait énormément à dire sur la gestion de la crise sanitaire par les autorités suisses (beaucoup d’attentisme, d’amateurisme, d’impréparation, sans parler des couacs de communication et des retournements incessants de stratégie) mais je ne dirais pas que le fédéralisme a été sacrifié, car ce n’est pas le cas : le principe de subsidiarité des pouvoirs a fonctionné pour l’essentiel comme il le devait.

BREIZH INFO. Comment analysez-vous cette expérience d’ingénierie sociale unique qui se déroule actuellement sous nos yeux suite à la crise ? Il semblerait que de partout, la majorité des citoyens soient prêts à renoncer à leurs libertés au nom de la nouvelle doxa sanitaire… N’est-ce pas paradoxal dans une société qui, par ailleurs, est de plus en plus violente et de moins en moins sûre ?

DAVID L’ÉPÉE : Je suis très partagé et j’ai beaucoup de peine à me faire une opinion précise à ce propos. Dès le début de la crise je me suis plutôt rangé du côté des partisans du principe de précaution, en appliquant, dans le doute, l’indémodable pari pascalien : qu’avons-nous à perdre et à gagner à opter pour telle ou telle option ? Étant, pour des raisons professionnelles, en contact très régulier avec la Chine, je savais ce qui se passait là-bas via des sources directes et j’ai anticipé la chose avec une certaine inquiétude, car il faut rappeler que même si les hypothèses les plus pessimistes ne se sont pas réalisées, elles étaient tout à fait plausibles. Fréquentant la communauté chinoise en Suisse et en France, j’ai pu constater un énorme décalage entre leur façon d’anticiper le problème et l’insouciance qui régnait dans le reste de la population. Insouciance encouragée dans un premier temps par les politiques puisque ce que ceux-ci craignaient plus que tout, c’est de devoir interrompre le cours normal de l’économie. Aussi, prétendre que les mesures d’exception prises par les gouvernements feraient le jeu du capital est évidemment un contresens !

Cela étant dit ce retard à l’allumage n’a pas empêché l’apparition de certaines dérives autoritaires et on est passé, comme souvent, d’un excès à l’autre. Seulement, pour juger correctement de la situation il vaut toujours la peine de comparer l’état de notre opinion publique avec celle des pays étrangers, puisque la crise à laquelle nous sommes confrontés est mondiale. Il n’est pas étonnant que le peuple français fasse preuve de davantage d’insoumission que d’autres face à ce qu’on lui demande : il réagit conformément à son caractère contestataire et batailleur mais aussi, il faut le dire, conformément aux exigences de l’individualisme tel qu’il domine dans l’Occident moderne. Ce n’est ni mal ni bien : c’est quelque chose qui nous est propre. Comme Européen de l’ouest, je suis moi aussi, et indépendamment de mes propres options philosophiques, un individualiste d’esprit libertaire.

La question que je dois me poser est néanmoins la suivante : où se trouve exactement la frontière entre cette revendication légitime de liberté et un réflexe égoïste balayant d’un revers de manche toute idée d’intérêt commun et de salut public ? Je ne le sais pas moi-même… La facilité avec laquelle certains peuples (notamment en Asie) se soumettent aux exigences de leurs gouvernements me laisse songeur, surtout compte tenu du degré de développement technologique qu’ont atteint les instruments de contrôle social. Mais a contrario, la rébellion des libertariens américains pour qui toute intervention de l’État, même en période de crise sanitaire, relève quasiment du totalitarisme, me laisse aussi sans voix !

Ce qui n’empêche pas qu’il y ait, dans l’opinion américaine, des voix plus éclairées qui tirent l’alarme quant à ce tournant potentiellement liberticide, comme celle de Matthew Crawford, que nous avions interviewé récemment dans Éléments et qui, il y a quelques jours dans Le Figaro, expliquait qu’il existe « une sorte de paradoxe qui fait que plus on est en sécurité et plus le risque qui demeure nous paraît intolérable ». Et il rappelait, à raison que « les pouvoirs d’urgence sont rarement abandonnés une fois l’urgence passée ». C’est tout à fait exact – comme il est tout à fait exact que les États-Unis sont un des pays qui restent durement touchés par cette pandémie.

BREIZH INFO. Vous avez également écrit dans la revue Rébellion. Qu’est-ce que le socialisme révolutionnaire au XXIème siècle ?

DAVID L’ÉPÉE : Je collabore en effet avec la revue Rébellion depuis 2006. Je précise toutefois que je ne suis pas moi-même membre de l’OSRE, l’organisation qui chapeaute la revue ainsi que d’autres réalisations (comme les Cercles Rébellion dans plusieurs villes de France et les Livres noirs, la maison d’édition liée à la revue), je n’y collabore qu’à titre de contributeur indépendant, comme électron libre pour ainsi dire. Cela dit je partage dans les grandes lignes l’orientation éditoriale de cette publication, celle d’un socialisme révolutionnaire européen puisant, entre autres, dans la tradition du socialisme français (Proudhon notamment) et du syndicalisme révolutionnaire.

Ce socialisme, qui transcende et renvoie dos à dos les vieilles catégories de gauche et de droite (auxquelles le socialisme originel a d’ailleurs toujours été étranger), se veut populaire, enraciné, fédéraliste, écologiste, respectueux des identités des peuples et en rupture avec les processus d’homogénéisation à l’œuvre dans le monde capitaliste qui est, hélas, encore le nôtre. C’est, dans les grandes lignes, l’esprit de la revue Rébellion. Pour ma part j’ajouterais à la définition du socialisme tel que je l’entends trois autres critères : la nation comme cadre politique, la démocratie directe comme mode de fonctionnement et l’humanisme comme éthique.

BREIZH INFO. Si vous aviez trois ouvrages indispensables pour comprendre le monde actuel à conseiller à nos lecteurs, lesquels seraient-ce ?

DAVID L’ÉPÉE : Là vous me posez une colle ! C’est un peu la fameuse question des livres à emporter sur une île déserte… Ma réponse sera forcément très arbitraire. Mais puisqu’il s’agit de comprendre le monde actuel, j’en citerais trois, tous écrits ces dernières années et décryptant avec talent la société dans laquelle nous vivons. Je commencerai par Le Complexe d’Orphée de Jean-Claude Michéa qui, en revenant sur la généalogie historique et philosophique du libéralisme, fait très efficacement le procès de la gauche et du progressisme, auxquels il oppose un tout autre projet politique : le socialisme.

Une lecture roborative qu’on complétera avec celle de Contre le libéralisme d’Alain de Benoist, livre qu’il m’a fait l’honneur et l’amitié de me dédier et qui, je le pense, fera date : la doctrine que nous combattons, présentée comme ce qu’elle est – à savoir non pas un simple système économique mais un fait social total – est analysée sous toutes ses expressions avec une acuité et une puissance critique qui font de ce livre un incontournable.

Et pour finir, dans un genre tout à fait différent qui n’est plus celui de la philosophie mais celui de la prospective, j’aimerais attirer l’attention sur un essai de Fabrice Grimal, Vers la Révolution, qui est à ma connaissance le livre qui a prophétisé avec le plus de précision et d’à-propos le soulèvement des Gilets jaunes et dont les médias ont trop peu parlé. Grimal met les mots qu’il manquait sur la crise que traverse la France et propose, dans une perspective souverainiste, populiste et insurrectionnelle, des solutions qui vont au-delà des anciens clivages partisans. Nous sommes très fiers, à Éléments, d’avoir été parmi les premiers à lui donner la parole, et ce plusieurs mois avant le début de la révolte !

BREIZH INFO. Et trois films qui vous ont particulièrement marqué récemment ?

DAVID L’ÉPÉE : La question est difficile car cela fait une quinzaine d’années que j’en regarde cinq ou six par semaine, c’est dire si j’ai l’embarras du choix. Par contre, du fait du confinement, il y a un bon moment que je ne suis plus retourné au cinéma. Je vais donc vous citer trois films qui ne sont pas récents mais que j’ai découverts récemment. J’ai beaucoup apprécié, il y a quelques temps, Bellissima (1951) de Luchino Visconti, qui met en scène Ana Magnani au sommet de son art, en mère courage dans les quartiers populaires de Rome. Lorsqu’elle prie Saint-Joseph, se coiffe devant sa console, s’évente, lève les mains au ciel pour exprimer son indignation ou son désarroi, elle réussit comme aucune autre à incarner tout à la fois la figure maternelle et l’objet du désir des hommes, la mère et l’amante. Sa féminité plantureuse, ses mimiques et ses rires sonores de jeune matrone latine : tout en elle déborde, fascine et séduit. Je retiendrai aussi Intérieur d’un couvent (1978) de Walerian Borowczyk, librement adapté des Promenades dans Rome de Stendhal. Bien au-dessus de ce qui se fait d’habitude dans la nunsploitation (le genre cinématographique qui met en scène des nonnes dans un contexte érotisant), on a là un petit chef-d’œuvre délicieusement fétichiste à l’esthétique délicate et léchée. Et je finirai par un film franco-suédois très curieux, La Sorcière (1956) d’André Michel, qui n’est pas en soi mémorable mais qui est magnifié par la présence médusante de la très pure et très blonde Marina Vlady dans le rôle d’une petite sorcière vivant dans les bois, figure païenne et solaire mis au ban de la société rurale protestante. Toutes les séquences où elle apparaît sont d’une beauté à couper le souffle !

J’aurais pu vous parler de films dont la femme n’est pas le centre (il y en a de très bons) mais j’ai préféré retenir ceux-ci, tant il est vrai que ces deux passions-là (les femmes et le cinéma) sont, souvent, inextricablement liées.

Propos recueillis par Yann Valéry
Source : breizh-info.com

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