Bernard Lugan dédicacera tous ses ouvrages – dont Esclavage : l’histoire à l’endroit et Le Banquet des Soudards – à la Nouvelle Librairie le mardi 6 octobre de 17 h à 20 h
Bernard Lugan, Esclavage : l’histoire à l’endroit
Le 10 mai 2001, en votant la « Loi Taubira », les députés français ont imposé une vision idéologique et manichéenne de la traite esclavagiste. Cette loi ne dénonce en effet que la Traite pratiquée par les Européens. Elle fait délibérément l’impasse sur les Traites arabo-musulmanes.En pliant sous « l’air du temps », les députés français ont effacé de la Mémoire collective des millions de victimes. À commencer par ces femmes et jeunes filles razziées dans ce que les conquérants arabes appelaient la « moisson berbère ». Ibn Khaldun évoque à ce sujet les « belles esclaves berbères, de toison couleur de miel ». Et que dire des enlèvements opérés jusque dans les années 1800 en mer et le long des rivages méditerranéens européens ?Cette loi fait également l’impasse sur le rôle des Africains eux-mêmes. En Afrique sud-saharienne, les Européens n’ont pas participé à la chasse aux esclaves, attendant sur le littoral que leur soient livrés les captifs. Il dépendait donc in fine de leurs partenaires africains d’accepter ou de refuser de leur vendre leurs « frères ». La réalité est qu’une partie de l’Afrique s’est enrichie en vendant l’autre partie.
Bernard Lugan, Le Banquet des Soudards
C’est un banquet comme on n’en fait plus, hilarant et phénoménal : des Soudards, des pillards, des paillards invités à la table de Zeus lui-même, sur le Mont Olympe, pour le distraire et lui rappeler que le sang reste la liqueur préférée des dieux. La plus belle brochette, mais de ceux qui embrochent, de massacreurs et de mauvais coucheurs que l’histoire ait portée. Jamais Odin en son banquet n’en vit autant. On n’entre pas dans cette compagnie sans crimes de guerre longs comme un sabre. Zeus les a tirés des arrière-mondes infernaux où ils croupissaient. Les voici ripaillant et vociférant aux champs Élyséens, par-dessus les hommes, à côté des dieux. Tous bâtards selon l’état civil ou selon leurs états de service.On ne pouvait plus drolatiquement, avec autant de jubilation, se payer une tranche d’horreur – et de bonheur d’expression – en guise d’antidote à la terreur molle que la société compassionnelle fait peser sur nous.