Contre une destruction mortifère
Observant que la transmission du français est en danger, du fait de l’effondrement consternant de l’apprentissage à l’école : dans une dictée de CM2 de 67 mots, les copies avec 15 fautes ou plus sont passées de 26 % en 1987 à 63 % en 2021 ; et dans le classement international PISA, entre 2000 et 2022, la France a chuté du 15e au 29e rang pour la lecture ;
Observant que notre langue est, de plus, attaquée de toutes parts, envahie d’anglicismes (“le fact-checking”, “être sécure” ) véhiculés par la mondialisation, défigurée par l’écriture inclusive (“celles et ceux”, “les citoyen.ne.s” …) propagée par l’activisme LGBT et le néoféminisme, purgée de mots ou d’expressions considérés offensants (“liste noire”, “travelo”…) au nom de l’idéologie victimaire et manipulée par des néologismes (“féminicide”, “cisgenre” ) imposés à des fins politiques ;
Considérant que cette destruction programmée de notre langue induit l’effondrement de la culture générale et l’appauvrissement de la pensée, et altère ce qui fait l’enracinement et l’identité même d’un peuple ;
Considérant qu’à l’heure où la France et l’Europe font face à des défis immenses (pression migratoire sans précédent, vieillissement de la population, concurrence exacerbée de l’Asie…), il est urgent de réarmer intellectuellement et culturellement nos peuples pour survivre à ces épreuves ;
Je déclare mon attachement à la langue française, refuse d’être le témoin passif de cette destruction mortifère et exhorte les responsables, qu’ils soient enseignants, éditeurs, journalistes ou hommes politiques, à rétablir son apprentissage et à tout mettre en œuvre pour sauvegarder la langue française, au cœur de notre culture et de notre civilisation.