Étrange indignation de l’ex-maire de Strasbourg Fabienne Keller face à une évidence rappelée par Slobodan Despot, le directeur de l’Antipresse : la participation de la France à la déstabilisation de la Syrie.
«Je ne peux pas accepter que vous disiez que les autorités françaises, que le président de la République, soutient les mouvements extrémistes en Syrie», s’est insurgée l’ex-maire de Strasbourg, «en ce jour de commémoration des attentats commis par des extrémistes islamistes.»
Le rappel de ces faits, selon l’apparatchique macronienne, serait «intolérable». Curieuse amnésie…
Le ministre des Affaires étrangères qui déclara que les gars d’Al-Nosra «font du bon boulot» en Syrie était-il celui de l’Arabie Saoudite ou M. Laurent Fabius? Et le cimentier qui fit affaire avec Daech et l’aida à construire ses bunkers, était-il turc ou s’appelait-il Lafarge?
Enfin, l’ambassadeur qui se désolait de l’«inaction» occidentale contre le gouvernement de Damas en louant la volonté d’entrer en guerre de son propre président, ne s’appelait-il pas Michel Duclos et ne parlait-il pas de François Hollande?
La nomenklatura française, même à l’étranger, continue d’illustrer avec panache sa résistance au réel.
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