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« Back to bled ! » Zemmour et la remigration

La proposition d’Éric Zemmour de créer un ministère de la Remigration a suscité une tempête force 12 sur l’anémomètre du gauchisme. No pasarán, no remigrarán, no zemmourarán ! Un tollé. Pfuit, un rien effraie ces Messieurs ! La remigration est pourtant ancienne. Ce sont les « z’ids », qui, les premiers, l’ont théorisée. Le Bloc identitaire très exactement. Mais on en trouve des formes euphémisées dès la fin des années 1970 avec le « million Stoléru » (10 000 francs) versé aux immigrés qui retournaient au pays. Aujourd’hui, ce sont les aides au retour volontaire. Il y en a partout, même si quasiment personne y recourt. Fut même un temps où la « remigration » avait un caractère moins volontaire et plus contraignant. De 1931 à 1936, la France s’est ainsi délestée de 400 000 étrangers. Et sur le demi-million de Républicains espagnols qui ont trouvé refuge en France en 1939, 300 000 ont repassé la frontière, en sens inverse, l’année suivante. Rien d’inexorable donc. Mais le vrai « crash test » pour la remigration, au sens où Zemmour l’entend, ce sont les charters de Charles Pasqua en 1986. Expérience peu concluante. Elle ne doit cependant pas nous décourager. Celui qui plaide pour la relocalisation des activités doit aussi plaider pour la remigration des hommes.

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New York - 14 mars 2022 : L'Ambassadeur de Russie, M. Vassily Nebenzia, s'exprime lors de la séance d'information du Conseil de sécurité organisée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe au Siège de l'ONU

Machiavel, toujours…

Confondre les causes — l’encerclement de la Russie — et les conséquences — l’invasion de l’Ukraine — constitue une erreur politique majeure. Mais elle ne dit pas tout des nouveaux rapports de force. La guerre en Ukraine échappe de plus en plus aux belligérants et devient le théâtre d’un affrontement à l’échelle du globe. Contre l’hégémonie du dollar. Contre les outils de contrôle de la finance internationale (le système Swift par exemple) au service exclusif des Anglo-Saxons. Les sanctions contre la Russie n’ont-elles pas été rejetées par plus des deux tiers de la population mondiale ? Cela devrait interroger les Européens et les inciter à sortir de l’orbite américain. La leçon de géopolitique d’Hervé Juvin.

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Zemmour est-il le porteur ou le voleur de la flamme nationale ?

Hosanna ! Hosanna ! pouvait-on entendre du côté du quartier général de Reconquête ! à l’annonce de la validation des 500 signatures par le Conseil constitutionnel. Pendant que la myriade d’éphèbes et de bacchantes s’époumonait en acclamations pour leur champion, il venait à nos esprits comme le sentiment d’un acte manqué, comme le frisson d’une incroyable occasion qui venait de nous passer sous le nez. Alors que la lueur de l’embrasement d’un mouvement d’ampleur se présentait – si Zemmour n’avait pas obtenu ses parrainages –, la confirmation des 500 signatures parut faire l’effet d’un entonnoir posé sur une étincelle qui aurait pu allumer les brasiers de la révolte.

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Ukraine

Guerre russo-ukrainienne : suivre la situation militaire

Spécialiste militaire d’Éléments et fondateur des éditions Le Polémarque, Laurent Schang suit au jour le jour l’état d’avancement du conflit russo-ukrainien. Voici un point de situation au 6 mars 2022, à J+12. Pour y voir clair malgré le brouillard de la guerre.

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Mc Donald dans la ville de Kiev

Russie-Ukraine. La guerre de «Hitler» contre «Hitler»

Rien ne s’oppose plus à Homo festivus que la guerre. Sorti de l’histoire, il n’en conçoit même pas la possibilité. Elle est le Mal majuscule, un reliquat des âges barbares, quand bien même elle est à sa porte. Ainsi raisonne l’Empire du bien, pour recourir à une autre expression de Philippe Muray. Or, ce que ne dit pas la guerre qui oppose la Russie et l’Ukraine, du moins dans le traitement qu’en donnent les médias, c’est qu’elle cache aussi un affrontement de deux visions du monde : l’une qui admet la réalité de la guerre, l’autre qui en nie jusqu’à la possibilité.

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Yves Pozzo di Borgo et Slobodan Despot, sont les invités d'André Bercoff

Russie-Ukraine, l’autre point de vue

On parle beaucoup de la propagande russe, à bon droit, mais que dire du concert d’unanimité occidental ? La blanche colombe ukrainienne dévorée par l’aigle noir russe ! À voir. Comme toujours, les choses sont moins simples, les enjeux géopolitiques plus complexes. Pour s’en faire une idée, il suffit d’écouter notre collaborateur Slobodan Despot, créateur de l’Antipresse. Il était l’invité d’André Bercoff avec Yves Pozzo di Borgo, ancien sénateur et ancien vice-président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat. L’un et l’autre font entendre un autre son de cloche que la petite musique anti-russe habituelle.

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