Le magazine des idées

Politique

Julien Freund, Elon Musk et le CNRS

Dans un contexte où le CNRS fait parler de lui pour avoir développé une application visant à aider ses membres à quitter le réseau social X, la polémique enfle autour de la mobilisation de chercheurs français dénonçant l’« ingérence » d’Elon Musk dans les affaires « intérieures » de l’Union européenne. La bonne blague ! Le CNRS a depuis longtemps choisi son camp : à gauche toute ! Lionel Rondouin nous rappelle la mésaventure qui est arrivée à Julien Freund, qui fut maître de recherche au CNRS dans les années 1960, d’où il ressort que l’emprise gauchiste sur la recherche française est bien antérieure à Mai-68.

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Israël-Palestine : la partition est la seule solution

L’exceptionnalité de la Shoah face aux décoloniaux

Dans le dernier numéro d’« Éléments », un entretien avec le professeur M., intitulé « Vers la fin de l’exceptionnalité historique de la Shoah ? », a suscité une critique amicale, mais pas moins vive, de la part de Gilles Carasso. Ce qui a conduit le professeur M. à lui répondre. Revenant sur l’usage de la Shoah comme élément structurant dans la légitimation de l’État d’Israël, il s’attache à distinguer constat sociologique et adhésion idéologique, tout en soulignant les mutations du discours académique de plus en plus acquis au décolonialisme. Une réponse qui clarifie les termes du débat.

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« Anti-islamiste, tu perds ton sang-froid ! »

« Anti-islamiste, tu perds ton sang-froid ! »

Le combat contre l’antisémitisme qu’invoque Gilles Carasso sur le site d’« Éléments » pour signer un chèque en blanc à Israël fait peu de cas des frontières, du droit à la différence et à l’autochtonie auxquels les Palestiniens aspirent. En vérité, soutenir inconditionnellement Israël au nom de la lutte contre l’islamisme et l’antisémitisme dessert ces deux causes.

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Israël-Palestine : la nouvelle question juive en débat

Israël-Palestine : la nouvelle question juive en débat

« Éléments » est une revue de débat, où l’on ne craint pas la confrontation d’idées. En témoigne la tribune de Gilles Carasso, qui réagit à notre dernier numéro et à la manière dont nous avons abordé la « question juive » et le « problème arabe » – pour reprendre les termes du dernier ouvrage d’Henry Laurens, que nous avons interviewé. Il ne nous semble pas, toutefois, avoir tenu les propos que Gilles Carasso nous attribue, du moins dans le sens qu’il leur donne, d’autant que notre démarche vise à prendre du recul, en maintenant une distance critique vis-à-vis des partis pris émotionnels. Qu’à cela ne tienne ! Fidèle à sa vocation, « Éléments » ouvre ses colonnes à des perspectives différentes, voire divergentes. Sûrement cette tribune suscitera-t-elle des réponses et prolongera les réflexions ouvertes dans notre dernier numéro. Affaire à suivre.

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La poignée de main entre le ministre de l'Intérieur Rösch et Carlos #otd en 1975 ressemble presque à un high five. Avec le départ des terroristes et des otages, la #OPEC prise d'otages sur le sol autrichien était terminée. Ça ne s'est terminé que le 23 décembre à Alger

Otto Rösch, le passé trouble du socialisme autrichien

Alors que le président du Parti patriotique autrichien FPÖ Herbert Kickl est chargé, par le président de la République Alexander Van der Bellen, de former un gouvernement réunissant son parti et les sociaux-chrétiens/conservateurs de l’ÖVP, la presse internationale, comme à chaque victoire enregistrée par le FPÖ, tente de renvoyer ce dernier aux lointaines origines nationales-socialistes de ses fondateurs. Or, si le FPÖ a, en effet, intégré d’anciens nationaux-socialistes dans ses rangs, les deux partis du système, les sociaux-chrétiens/conservateurs de l’ÖVP et les socialistes – devenus en 1991 sociaux-démocrates – du SPÖ ont également emprunté cette voie. Lionel Baland nous conte l’incroyable histoire d’Otto Rösch, national-socialiste sous le IIIe Reich, lié à des activités néo-nationales-socialistes clandestines après la guerre et devenu ensuite ministre socialiste de la Deuxième République autrichienne.

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Un populiste de droite au pouvoir en Autriche : vers changement de cap en Europe ?

Un populiste de droite au pouvoir en Autriche : vers changement de cap en Europe ?

Tohu-bohu, cris d’orfraie et agitation d’épouvantails de rigueur en Autriche depuis quelques mois. En effet, un parti « d’extrême-droite », prônant la fin des sanctions économiques contre la Russie et ayant appelé à la « remigration des étrangers non invités », pourrait bientôt arriver au pouvoir en formant un nouveau gouvernement. Stupeur et tremblements !

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Nationalistes US versus Musk et les « tech bros » : et si la droite américaine implosait ?

Nationalistes US versus Musk et les « tech bros » : et si la droite américaine implosait ?

Aux États-Unis, une guerre ouverte divise la droite à l’aube de l’investiture présidentielle : d’un côté, les nationalistes de l’Amérique profonde ; de l’autre, les « tech bros » menés par Elon Musk et Vivek Ramaswamy. Au cœur de la discorde, les visas H1-B, symbole d’un capitalisme sans frontières, et la nomination controversée d’un entrepreneur indien-américain à la Maison-Blanche. Cette querelle, qui cristallise les tensions sur l’immigration et l’identité, révèle une fracture idéologique profonde au sein du camp conservateur, menaçant une alliance qui avait pourtant conduit Trump à la victoire.

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Recep Tayyip Erdoğan

Tolga Bilener : « Historiquement, la Turquie a toujours profité de l’affaiblissement de l’Iran »

Directeur du Centre de recherches stratégiques de l’université Galatasaray (Turquie), Tolga Bilener analyse les effets de la chute de Bachar al-Assad sur l’échiquier moyen-oriental. Revers pour l’axe iranien, l’arrivée au pouvoir du groupe islamiste Hay’at Tahrir-Cham marque la victoire diplomatique de la Turquie. L’occasion de mieux comprendre les ambitions régionales de Recep Tayyip Erdoğan.

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Ahmad al-Sharaa

Mohammed Al-Golani, chef de l’insurrection qui a renversé le président syrien Assad, un « radical pragmatique » ?

Abu Mohammed al-Golani, le chef militant dont l’insurrection éclair a renversé le président syrien Bashar Assad, a passé des années à redorer son image publique, renonçant à des liens de longue date avec Al-Qaïda et se présentant comme un champion du pluralisme et de la tolérance. Ces derniers jours, les tenants de la « rébellion » ont renoncé à son nom de guerre pour commencer à l’appeler par son vrai nom, Ahmad al-Sharaa.

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« Les Etats-Unis sont les vrais responsables de la guerre d’Ukraine »

« Les Etats-Unis sont les vrais responsables de la guerre d’Ukraine »

Les lecteurs d’Éléments connaissent Gérard Conio. Ce grand érudit, traducteur du polonais et du russe, a imprimé sa marque sur les éditions l’Âge d’homme aux côtés de Vladimir Dimitrijevic. Aujourd’hui, le professeur émérite à l’Université Nancy-2 publie une version augmentée et mise à jour de La Russie et son double (Perspectives libres 2024) grâce aux bons soins de Pierre-Yves Rougeyron. Dans cette réflexion entamée peu après la chute de l’URSS, Conio interroge les racines profondes de l’histoire russe, les rapports du peuple à l’État et les tiraillements entre Russie et Occident qui caractérisent encore la Russie de Poutine.

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« A la croisée des chemins, le Rassemblement National doit prendre des risques ! »

« À la croisée des chemins, le Rassemblement National doit prendre des risques ! »

Ça y est, c’est fait, le gouvernement de Michel Barnier est tombé, le RN l’a fait choir en votant la motion de censure déposée par LFI, déclenchant une nouvelle crise politique à l’issue des plus incertaines. Pour tenter d’éclairer ce moment politique presque inédit sous la Ve République, l’équipe de la matinale de la revue « Frontières » reçoit François Bousquet, directeur de la rédaction du magazine « Éléments ».

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Séisme politique en Roumanie : les élections présidentielles annulées

Séisme politique en Roumanie : les élections présidentielles annulées

L’annulation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle roumaine, où Călin Georgescu, le candidat nationaliste antisystème, était arrivé en tête, est un véritable séisme politique. Cette décision de la Cour constitutionnelle soulève une fois de plus des doutes sur la neutralité des institutions roumaines et européennes.

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Actuellement en kiosque – N°213 avril – mai

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