
Ce qui a explosé à Beyrouth, c’est la mondialisation. Lisez Éléments, Guillaume Travers vous explique pourquoi
La catastrophe qui a frappé Beyrouth est inscrite dans la trame même de la mondialisation. Pourquoi ? L’économiste Guillaume Travers nous l’explique dans la dernière livraison d’Éléments au terme d’une enquête-fleuve et magistrale sur ceux qu’il appelle les « sans-papiers milliardaires de la mondialisation », à savoir les porte-conteneurs (près de 95 % des échanges marchands). Voilà les vrais réacteurs du commerce mondial. Sans eux, pas de mondialisation des échanges. Or, ils échappent à tout contrôle : en termes de droit du travail, de normes, environnementales ou pas, d’assurance. Ce sont les passagers clandestins du commerce international : ils ne payent pas le vrai prix du billet. C’est nous qui le payons à leur place. La preuve sanglante par Beyrouth !