« La diabolisation de Poutine n’est pas une politique, c’est l’alibi pour ne pas en avoir une », a dit Henry Kissinger. Gérard Conio, professeur émérite de l’Université Nancy-2, qui a dirigé la fabuleuse collection « Classiques slaves » à l’Âge d’Homme, nous explique les conséquences en cascade de cette attitude. Jusqu’à l’escalade ?

Entre confusion et malveillance, les médias français disent souvent n’importe quoi sur Alexandre Douguine. Ce n’est pas le cas de « Front populaire » qui a donné la parole à Alain de Benoist pour éclairer la pensée de Douguine et le courant eurasiste dont il est le principal théoricien.

Où en est-on du conflit Russie-États-Unis avec au milieu l’Ukraine ? La vérité, c’est que nul ne peut perdre cette guerre sans perdre la face. Or, chaque jour qui passe montre que la Russie gagne du terrain. Mais la logique interne à toute guerre – le « brouillard de la guerre » – est ainsi fait que personne ne peut prévoir le tour qu’elle prendra. Montée aux extrêmes ? Risque d’emballement nucléaire ? Actes de terrorisme sur le territoire russe (l’assassinat de Daria Douguine) ? Mais d’ores et déjà le conflit en Ukraine redessine la géopolitique mondiale, accélérant la dédollarisation et la désoccidentalisation de l’économie mondiale et le déplacement de son centre de gravité vers les BRICS. L’analyse lumineuse d’Hervé Juvin sur Boulevard Voltaire.

Darya Douguine est morte assassinée hier soir dans l’explosion d’une bombe destinée à son père Alexandre Douguine, non loin de Moscou. La rédaction d’Éléments a le cœur déchiré et adresse toutes ses pensées à la famille Douguine.

Que faire, nous Européens ? Éternelle question, éternel dilemme, qui se pose aujourd’hui avec une acuité renforcée en Ukraine face à l’interventionnisme américain.