
Géorgie : entre aspirations européennes et tentation russe
La Géorgie se trouve à un carrefour. Après des élections législatives controversées, le 26 octobre, le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, doit répondre à des accusations d’inféodation à Moscou, tandis qu’il maintient sa volonté d’adhérer à l’UE. Dans un contexte de fortes pressions occidentales, l’opposition, soutenue par la présidente Salomé Zourabishvili, dénonce les dérives d’un gouvernement perçu comme ultra-conservateur et russo-centré. Mais c’est faire peu de cas de la Géorgie d’en bas, fort peu progressiste et souvent nostalgique ; ni non plus d’une économie géorgienne largement dépendante de sa relation à la Russie. Gilles Carasso, qui a dirigé l’Institut français de Géorgie, dresse un état des lieux des tensions qui traversent le pays.