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Idées / Débats

Jean-Marie Le Pen est mort : « Je suis un national-libertaire », nous confiait-il

Jean-Marie Le Pen est mort : « Je suis un national-libertaire », nous confiait-il

Jean-Marie Le Pen nous a quittés. Il avait l’habitude de dire : « Je cours après ma mort sans réussir à la rattraper. » Elle l’a rattrapé. À 96 ans, c’est un chapitre de notre histoire qui se referme. C’est comme si avec lui s’éteignaient les derniers feux du XXe siècle, qu’il avait contribué à façonner et à prolonger. Tout en granit, le Menhir semblait indestructible, gravé dans l’imaginaire collectif français. Chacun connaissait son nom. Qu’on l’admire ou qu’on le déteste, il est impossible de nier le rôle qu’il a joué en façonnant le paysage politique durant plus d’un demi-siècle. Marginalisé autant que caricaturé, il a pourtant été le catalyseur d’un basculement politique dont le Rassemblement national recueille aujourd’hui les fruits. S’il n’a jamais accédé au pouvoir, ses idées sont au centre des débats. Il était facile de le dénigrer en s’abritant derrière un antifascisme commode. La vérité, c’est qu’il fut largement visionnaire. On pourrait même se demander s’il n’aurait pas pu reprendre, à sa manière, les mots de son ancien adversaire, le général de Gaulle : « Tout le monde est, a été ou sera lepéniste. » À l’occasion de la sortie du premier tome de ses mémoires, « Fils de la nation », « Éléments » s’était longuement entretenu avec lui, à Montretout, où il continuait de donner ses rendez-vous. Ce qui nous avait alors frappé, c’est qu’il était et demeurait un homme de grande et vieille culture, n’en déplaise aux grincheux (ce qu’étaient du reste les hommes politiques de l’ancien temps). C’est sur ce terrain que nous avions choisi de nous aventurer avec lui : la littérature, la poésie, le cinéma, la chanson. Loin des clichés. L’exercice ne lui avait pas déplu, à nous non plus. « Cela me change de la politique ! » nous avait-il confié.

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Le Temps : entre rythmes et durée

Le Temps : entre rythmes et durée

Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade et collaborateur de la revue Éléments, nous plonge dans la vertigineuse question du « temps », dont l’étude serait la « tâche préliminaire à toute métaphysique » selon Gaston Bachelard. Entre querelles scientifiques et controverses philosophiques, non, le temps n’est pas un long fleuve tranquille.

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De l’eugénisme au transhumanisme : un futur déjà écrit ?

De l’eugénisme au transhumanisme : un futur déjà écrit ?

L’eugénisme a été fréquent et ouvertement pratiqué dans la plupart des civilisations. L’Europe catholique – plus que protestante – fut une notable exception. Aussi n’est-il pas étonnant que la modernité sécularisée provoque un retour de l’eugénisme. Cependant, cet eugénisme moderne est très différent des eugénismes anciens. Utérus artificiels, bébés génétiquement modifiés, implants neuronaux, exosquelettes… Demain est déjà là.

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Les vertus de la négation

Les vertus de la négation

Contre la soumission conformiste et la fausse rébellion des postures et des impostures, Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade et collaborateur de la revue Éléments, prône une curiosité intellectuelle sans carcan ni limites et des lectures échappant à toutes les contingences partisanes et aux diktats claniques.

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Renovatio Cloaca

Renovatio Cloaca

Ah, l’ennui, la médiocrité, la soumission, l’apathie générale ! Voilà ce qui menace de nous engloutir. Comment s’en défendre, comment lutter ? C’est ce à quoi s’attelle Jean Montalte dans ce texte au ton très personnel, entre sarcasmes mordants et néologismes baroques, qui plaide pour une renaissance vitale et un sursaut dionysiaque.

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L’étrange victoire de l’Occident

L’étrange victoire de l’Occident

Pourquoi l’influence occidentale dans le monde continue de croître alors même que l’Occident semble en déclin ? D’où vient cette fascination, visible dans les pays de l’Est de l’Europe et jusqu’en Russie ? Pourquoi peinent-ils à lui opposer un modèle économique et culturel autonome ? Ancien directeur des Instituts français de Pologne et de Géorgie, Gilles Carasso interroge ce paradoxe qui voit perdurer l’influence métaphysique de l’Occident dans un contexte géopolitique où les BRICS s’affirment de plus en plus.

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Vers une renaissance de la nation ?

Vers une renaissance de la nation ?

De nos jours, la tendance est à l’internationalisme. La richesse n’est plus intérieure et propre aux nations, mais doit forcément venir d’un brassage et d’une ouverture totale sur le monde extérieur. Ce discours de « bien-pensance », d’héritage social-marxiste, n’admet et ne reconnaît pas la nation comme une entité transcendante, mère du peuple, mais plutôt comme un vulgaire mécanisme d’oppression. C’est pourtant une erreur car on ne peut dissocier la nation du peuple. La nation n’est pas qu’une somme d’individus, c’est « un tout organique vivant » (Grga Pejnović) qui noue une relation symbiotique avec son peuple et dont l’ascendance est accordée par l’histoire.

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Le renouveau d’Oswald Spengler

Le renouveau de Spengler

Héritier intellectuel et critique d’Oswald Spengler, David Engels éclaire l’originalité de sa « morphologie culturelle », qui décrit les civilisations comme des organismes soumis à un cycle de naissance, croissance, déclin et mort. Refusant toute hiérarchie entre les cultures, Spengler analyse la culture occidentale « faustienne » à l’aune de son déclin, marqué par une perte de spiritualité et une dissolution dans des influences extérieures. Avec clarté et concision, Engels revisite ce monument intellectuel dans un écrin accessible publié par La Nouvelle Librairie et l’Institut Iliade : « Oswald Spengler, Introduction au Déclin de l’Occident ».

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Le site néolithique de Çatalhöyük, en Anatolie centrale.

René Girard et Çatalhöyük : une lecture anthropologique des rites et de la violence fondatrice

Le site néolithique de Çatalhöyük, en Anatolie centrale, fascine par son ancienneté (vieux de quasi 10 000 ans) et les indices qu’il offre sur les premières sociétés sédentaires. Ses habitations, rituels funéraires, peintures murales et symboles religieux reflètent une organisation communautaire complexe. La grille de lecture de René Girard, avec sa théorie du désir mimétique et du bouc émissaire, peut nous aider à en comprendre les mécanismes. Un déchiffrage de Sylvain Durain.

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La destruction du Logos par Derrida, Levinas et Sartre

La destruction du Logos par Derrida, Levinas et Sartre

Il ne faut pas se contenter de lire les articles de Pierre Le Vigan sur le site d’« Éléments », il faut lire ses livres. Son dernier né, « Les Démons de la déconstruction », se lit comme une nouvelle histoire du nihilisme. Derrida, Levinas, Sartre en égrènent les chapitres comme autant de cercles infernaux.

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Penser le déclin pour nourrir le sursaut avec Oswald Spengler

Penser le déclin pour nourrir le sursaut

À l’occasion de la sortie de l’ouvrage de David Engels, « Oswald Spengler : introduction au Déclin de l’Occident », aux éditions de la Nouvelle Librairie, en collaboration avec l’Institut Iliade, Jean Montalte se penche à son tour sur la pensée de l’écrivain allemand. Rejetant un « déclinisme » fataliste et geignard, il prône l’étude des causes de la décadence pour mieux la dépasser et régénérer notre civilisation vacillante.

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Gabriel Marcel, philosophe de l’incarnation

Gabriel Marcel, philosophe de l’incarnation

Le nom de Gabriel Marcel (1889-1973) n’a plus l’aura qu’il a pu avoir il y a un demi-siècle. S’il y a pourtant un philosophe de l’incarnation, du cheminement, de la rencontre, c’est lui, loin de tout système verrouillé.

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Actuellement en kiosque – N°216 – octobre – novembre 2025

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