Le magazine des idées

Idées / Débats

Que faire face à la décadence ? Pour une éthique du combat

Que faire face à la décadence ? Pour une éthique du combat

Ce monde est gangrené par le vide, la laideur, l’amnésie, comme un trou noir qui l’aspire. Tout se délite : les formes, les hommes, les phrases. Voici donc l’histoire et la décadence d’une chute – la nôtre – dans l’insignifiance. Que faire ? Éternelle question. Chevaucher le tigre, faute de pouvoir le dompter ? Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade (promotion Léonidas), plaide pour le combat, se souvenant d’Héraclite : « polemos », le combat, père de toutes choses.

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Jacques Delors, la fin d’un fossoyeur

Jacques Delors, la fin d’un fossoyeur

Jacques Delors est décédé, à l’âge de 98 ans, sous les vivats compassés des éditorialistes. Le fade ministre des Finances et président de la Commission européenne a porté toute sa vie le faux nez d’un authentique pouvoir factice, une technocratie servile maquillée de catholicisme social en peau de lapin, une Europe sans autre perspective que la financiarisation. Avec ses bajoues tombantes, sa voix humide et chevrotante, son allure d’épagneul dépressif, animal à qui on l’a souvent comparé, sa vie aura balancé entre l’Acte unique européen et une sorte d’acte manqué, dans un mélange paradoxal de décision et d’irrésolution.

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Hommage à Alfred Eibel (1932-2024) : mort d’un cavalier viennois

Hommage à Alfred Eibel (1932-2024) : mort d’un cavalier viennois

Autrichien de naissance, européen de culture, tour à tour et simultanément éditeur, critique littéraire éclairé, cinéphile et amateur de polar, Alfred Eibel a été pour beaucoup d’entre nous un guide discret et amical. Olivier François, qui l’a connu et aimé, en dresse un magnifique portrait.

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Jean-Jacques Rousseau

Ce n’est pas toujours la faute à Rousseau !

Lectures trop rapides, simplifications partisanes et réductionnisme pavlovien ont souvent fait de Jean-Jacques Rousseau l’archétype du penseur progressiste, chantre inconditionnel du « bon sauvage » condamné à être corrompu par la nocive société. Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade (promotion Léonidas), nous en propose une autre vision.

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Château de Dunguaire au coucher du soleil, Co. Galway, Irlande

Brève réponse à Rodolphe Cart et aux souverainistes, du point de vue d’un identitaire européen

Le livre de Rodolphe Cart, « Feu sur la droite nationale ! Réponse à Daniel Conversano et aux identitaires » (La Nouvelle Librairie), suscite débats et controverses. Cela tombe bien, c’est le nom de la collection dans lequel il a paru. Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade (promotion Léonidas), a pris la plume pour lui donner la réplique en faisant valoir le point de vue d’un identitaire européen fort d’une histoire vieille de 3 000 ans, aujourd’hui en péril de mort.

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Hommage (pas tout à fait) national : quand Robert Badinter trouvait que la proportion de délinquants était plus forte chez les immigrés

Hommage (pas tout à fait) national : quand Robert Badinter trouvait que la proportion de délinquants était plus forte chez les immigrés

La famille de l’ex-garde des Sceaux a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas la présence d’élus du RN et de LFI lors de l’hommage national place Vendôme. Dont acte pour le RN, qui ne sera pas présent. Curieuse décision. Robert Badinter l’aurait-il approuvée ? On ne le sait guère, mais il n’était pas si éloigné des idées du Front national de Jean-Marie Le Pen en 1980, quand il écrivait au président de l’association Légitime défense que « la proportion de délinquants est plus forte chez les immigrés, notamment d’origine nord-africaine ou africaine ». Sur la base de ces déclarations, Robert Badinter pourrait-il assister à l’hommage national qui lui est rendu ?

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Le recours aux forêts

Prendre le maquis avec Éric Werner (4/4) Le recours aux forêts

Quatrième et dernière patrie de notre entretien exceptionnel avec le philosophe Éric Werner, qui nous conduit au cœur de notre sujet : pourquoi « prendre le maquis », pour reprendre le titre de son essai paru à la Nouvelle Librairie, et pourquoi le prendre avec Ernst Jünger ? D’abord parce que le grand auteur allemand a consacré au sujet un indispensable « Traité du rebelle ou le recours aux forêts ». Le rebelle, c’est pour Jünger le « Waldgänger », soit « celui qui marche en forêt ». Il y a en lui du maquisard, nous dit Éric Werner. Si un tel homme prend le maquis, c’est qu’il a face à lui un État total tout-puissant. Impossible de le défier frontalement. En revanche, on peut lui livrer une guerre défensive. De ce point de vue, le recours aux forêts relève du calcul stratégique. C’est une manière de renouer avec le politique, quand, précisément, le politique a déserté la cité. La forêt n’est pas une fin en soi, ni non plus seulement une retraite ; elle ouvre un nouveau front, celui des libertés, qu’il s’agit de sauvegarder… avant de les réintroduire dans la cité.

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Enquête sur la fête celtique d’Imbolc et sur la ritualisation des Champs-Élysées

Enquête sur la fête celtique d’Imbolc et sur la ritualisation des Champs-Élysées

Voici une étude pour le moins originale. Thomas Dussolier, stagiaire de la promotion Saint-Exupéry de l’Institut Iliade, a exhumé les traces d’une fête celtique quelque peu oubliée en France, mais pas en Irlande, qui a décidé, en 2022, de créer un nouveau jour férié « en l’honneur de Imbolc/sainte Brigitte ». Ainsi l’Irlande fête-t-elle chaque 1er février, d’un bloc et tout ensemble, Imbolc et Brigitte, sainte protectrice de l’île. Tout indique qu’une telle fête pourrait être introduite en France, singulièrement à Paris, dans l’axe solaire des Champs-Élysées. Pourquoi ? Lisez l’enquête d’archéoastronomie de Thomas Dussolier ? D’aucuns diront que l’auteur avance des hypothèses, mais elles sont stimulantes et fertiles, comme Imbolc/Brigitte.

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Prendre le maquis avec Éric Werner (3/4) L’autodéfense, pour quoi faire ?

Prendre le maquis avec Éric Werner (3/4) L’autodéfense, pour quoi faire ?

La matière du dernier essai d’Éric Werner, « Prendre le maquis avec Ernst Jünger » (La Nouvelle Librairie), est très riche. Troisième volet de notre quête/enquête avec l’auteur : la question de la légitimé de l’autodéfense… Plus l’insécurité se répand, moins le pouvoir y répond. À défaut de l’organiser (ni non plus de la corriger), il l’instrumentalise pour élargir sans fin le contrôle social. Bref, il laisse faire. Ce faisant, c’est la nature même du contrat social tacite nous liant à lui qui est rompue : soumission contre protection. Dès lors, il ne nous reste plus qu’à se défendre. C’est là un droit naturel, qui n’a pas à faire l’objet d’une loi, pour l’autoriser ou l’interdire. Or, l’État n’en a que faire. En guerre contre nous, il châtie plus sévèrement ceux qui se défendent que ceux qui attaquent. Que faire alors ? C’est l’enjeu de la réflexion d’Éric Werner, qui nous rappelle qu’il y a trois manières de penser l’autodéfense : non pas seulement « pendant » l’attaque ni même « après », mais « avant »… La suite de notre entretien exceptionnel avec l’auteur de « Prendre le maquis avec Ernst Jünger ».

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Qui est Andreas Malm ? De l’« éco-terrorisme » de gauche au « sabotage » de droite

Qui est Andreas Malm ? Pourquoi l’« éco-terrorisme » de gauche est-il toléré, et pas le « sabotage » de droite ?

L’ombre de l’intellectuel suédois, Andreas Malm, né en 1977, plane sur le sulfureux mouvement des Soulèvements de la Terre. Affrontements des forces de l’ordre à Sainte-Soline, dégradations sur le chantier de l’autoroute A69 ou simplement dégonflement de pneus de SUV : quand le temps presse, Andreas Malm revendique une certaine violence légitime. Mais qui est l’éminence grise derrière les Soulèvement de la Terre et ses méthodes. Éléments de réponse avec Paul Derey, auditeur de la deuxième promotion de l’école de journalisme d’« Éléments », qui appelle à réfléchir aux procédés qui ont fait le succès des Soulèvements de la Terre et auxquels le Conseil d’État n’a rien trouvé à redire.

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Alain de Benoist, un Marx actuel ?

La publication du dernier ouvrage de François Bousquet, Alain de Benoist à l’endroit, donne l’occasion à Pierre Le Vigan, urbaniste, philosophe et collaborateur de la revue Éléments, de se replonger dans l’œuvre et le parcours intellectuel du penseur tutélaire de la Nouvelle Droite pour nous en offrir une lecture aussi complète que profonde et érudite.

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Actuellement en kiosque – N°211 décembre – janvier

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