Le projet de la Cité des Imaginaires-Grand musée Jules Verne, à Nantes, fait couler beaucoup d’encre. Un « collectif » woke, composé pour l’essentiel de trois pelés et un tondu, s’en est vertement pris à la « prose colonialiste » de l’auteur de « 20 000 Lieux sous les mers » et à l’écrin « toxique » que la ville de Nantes est en train de lui construire. Ont-ils jamais lu autre chose que des tracts électoraux, ces ignorants ? Loin des clichés, l’œuvre de Jules Verne fait au contraire valoir une critique implacable du productivisme effréné, de la logique du profit, de l’enlaidissement totalitaire, de l’épuisement des ressources. Si elle magnifie les progrès de la science, elle n’en fait pas moins l’éloge des peuples colonisés et acculturés. Alors, qui est toxique, qui est exotique dans cette affaire ? Citations à l’appui, Michel Marmin remet Jules Verne à l’endroit.