Gisèle Halimi, ses rendez-vous avec la Nouvelle Droite
Avocate passionnée de la cause des femmes, Gisèle Halimi est morte à l’âge de 93 ans. Si le féminisme a beaucoup compté dans sa vie, elle a mené d’autres combats, dont celui qui l’a rapprochée de la Nouvelle Droite : son opposition à la première guerre d’Irak. « Nous avions des relations d’amitié soudées par un combat commun, se souvient Alain de Benoist. Le collectif Non à la guerre, celle du Golfe, se réunissait chez elle. Depuis lors, nous n’avons jamais cessé d’échanger. C’est la raison pour laquelle elle a volontiers participé à nos activités, s’exprimant dans Krisis et nous défendant à l’occasion, lorsque nous étions attaqués. » L’entretien qu’elle a donné au numéro de Krisis consacré à la sexualité, paru en 1995, montre son ouverture d’esprit, cette ouverture qui caractérisait certaines féministes de l’époque, comme Benoîte Groult, très liée à Nouvelle École et à Éléments. C’était le temps où les féministes ne craignaient pas de parler à des hétérosexuels cisgenrés !