« La fin d’un monde » et la montée du vide contemporain
On parle beaucoup de la capacité de Patrick Buisson à dire l’avenir politique et social. Pour qui prend la peine de le lire, il saute aux yeux que cette capacité de prédiction ne lui vient pas d’un regard essentiellement tourné vers le futur, mais vers l’histoire. Peut-être mieux que quiconque, il saisit la singularité de l’instant présent en le replaçant dans le temps long. C’est ainsi seulement que peuvent apparaître les lignes de force temporairement occultées, les clivages souterrains qui, tôt ou tard, reparaissent au grand jour. La fin d’un monde est une illustration saisissante de sa capacité à saisir les traits saillants d’une époque.