Le magazine des idées

Idées / Débats

Vers une renaissance de la nation ?

Vers une renaissance de la nation ?

De nos jours, la tendance est à l’internationalisme. La richesse n’est plus intérieure et propre aux nations, mais doit forcément venir d’un brassage et d’une ouverture totale sur le monde extérieur. Ce discours de « bien-pensance », d’héritage social-marxiste, n’admet et ne reconnaît pas la nation comme une entité transcendante, mère du peuple, mais plutôt comme un vulgaire mécanisme d’oppression. C’est pourtant une erreur car on ne peut dissocier la nation du peuple. La nation n’est pas qu’une somme d’individus, c’est « un tout organique vivant » (Grga Pejnović) qui noue une relation symbiotique avec son peuple et dont l’ascendance est accordée par l’histoire.

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Le renouveau d’Oswald Spengler

Le renouveau de Spengler

Héritier intellectuel et critique d’Oswald Spengler, David Engels éclaire l’originalité de sa « morphologie culturelle », qui décrit les civilisations comme des organismes soumis à un cycle de naissance, croissance, déclin et mort. Refusant toute hiérarchie entre les cultures, Spengler analyse la culture occidentale « faustienne » à l’aune de son déclin, marqué par une perte de spiritualité et une dissolution dans des influences extérieures. Avec clarté et concision, Engels revisite ce monument intellectuel dans un écrin accessible publié par La Nouvelle Librairie et l’Institut Iliade : « Oswald Spengler, Introduction au Déclin de l’Occident ».

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Le site néolithique de Çatalhöyük, en Anatolie centrale.

René Girard et Çatalhöyük : une lecture anthropologique des rites et de la violence fondatrice

Le site néolithique de Çatalhöyük, en Anatolie centrale, fascine par son ancienneté (vieux de quasi 10 000 ans) et les indices qu’il offre sur les premières sociétés sédentaires. Ses habitations, rituels funéraires, peintures murales et symboles religieux reflètent une organisation communautaire complexe. La grille de lecture de René Girard, avec sa théorie du désir mimétique et du bouc émissaire, peut nous aider à en comprendre les mécanismes. Un déchiffrage de Sylvain Durain.

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La destruction du Logos par Derrida, Levinas et Sartre

La destruction du Logos par Derrida, Levinas et Sartre

Il ne faut pas se contenter de lire les articles de Pierre Le Vigan sur le site d’« Éléments », il faut lire ses livres. Son dernier né, « Les Démons de la déconstruction », se lit comme une nouvelle histoire du nihilisme. Derrida, Levinas, Sartre en égrènent les chapitres comme autant de cercles infernaux.

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Penser le déclin pour nourrir le sursaut avec Oswald Spengler

Penser le déclin pour nourrir le sursaut

À l’occasion de la sortie de l’ouvrage de David Engels, « Oswald Spengler : introduction au Déclin de l’Occident », aux éditions de la Nouvelle Librairie, en collaboration avec l’Institut Iliade, Jean Montalte se penche à son tour sur la pensée de l’écrivain allemand. Rejetant un « déclinisme » fataliste et geignard, il prône l’étude des causes de la décadence pour mieux la dépasser et régénérer notre civilisation vacillante.

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Gabriel Marcel, philosophe de l’incarnation

Gabriel Marcel, philosophe de l’incarnation

Le nom de Gabriel Marcel (1889-1973) n’a plus l’aura qu’il a pu avoir il y a un demi-siècle. S’il y a pourtant un philosophe de l’incarnation, du cheminement, de la rencontre, c’est lui, loin de tout système verrouillé.

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Heidegger, médecin de la modernité

Heidegger, médecin de la modernité

Et si, tout comme Nietzsche, Heidegger devait être vu comme un médecin de notre civilisation ? Sans doute pas un médecin qui éradique, qui extirpe une maladie, mais un médecin qui soigne, un médecin qui amène une certaine paix, une certaine sérénité, un équilibre dans la lucidité, qui nous réconcilie avec le monde, avec le corps et ses maux qui vont inévitablement avec ses bonheurs ? Heidegger, médecin de la modernité, qui est l’arraisonnement du monde, et même médecin de la postmodernité, qui est le moment où les arraisonneurs sont eux-mêmes arraisonnés par les dispositifs et sont emmenés par des flux incontrôlés ? C’est cette hypothèse sur laquelle se penche notre collaborateur Pierre le Vigan, urbaniste et essayiste, dans cette passionnante étude.

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Un des chaînons manquants de l’indo-européen : les dernières découvertes sur la paléogénétique des Hittites

Un des chaînons manquants de l’indo-européen : les dernières découvertes sur la paléogénétique des Hittites

La branche anatolienne des langues indo-européennes est celle qui pose le plus de problèmes aux linguistes dans la reconstruction de la famille indo-européenne. Les langues procédant de ce rameau sont à la fois les plus anciennes attestées de manière écrite grâce à des hiéroglyphes et des tablettes cunéiformes de l’âge du Bronze, mais aussi les plus divergentes, à tel point que des linguistes postulent l’existence d’une plus vaste famille « indo-anatolienne », regroupant d’un côté les langues indo-européennes et de l’autre les langues anatoliennes. Une certaine historiographie turque veut absolument en faire une civilisation autochtone, tandis que les paléogénéticiens les plus renommés (David Reich dans un article (1) polémique en 2022) ont voulu placer l’origine des langues indo-européennes en Anatolie, au mépris de tout bon sens. De nouvelles découvertes suggèrent l’existence de deux migrations vers l’Anatolie très anciennes depuis un espace compris entre l’est de l’Ukraine et la Volga avant les migrations plus connues de la culture de Yamna. Qu’en est-il réellement ?

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La révolution industrielle, prélude à la fin du monde

La révolution industrielle, prélude à la fin du monde

Il est entendu que notre monde moderne naît au XIXe siècle avec ce qu’il est convenu d’appeler la révolution industrielle. C’est une évidence. D’une évidence au prêt-à-penser il n’y a qu’un pas. Il est donc temps de réexaminer cette évidence, de penser à nouveaux frais la révolution industrielle. Non pas pour prétendre qu’elle n’aurait pas d’importance, mais au contraire pour prendre toute la mesure de cet événement à nul autre pareil.

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nietzsche heidegger

Nietzsche et le dépassement de la métaphysique

Il n’y a nul doute sur le fait que Nietzsche a voulu penser un monde sans arrière-monde, un monde sans principe extérieur à lui-même, un monde sans dualisme entre un créateur et une création. A bon droit, on a appelé cela une critique radicale de la métaphysique. C’est-à-dire de toutes les métaphysiques précédentes, à commencer par celle de Platon, accusée de préférer l’Idée, le Beau abstrait, au sensible, au réel, au déjà-là. Nietzsche, destructeur « au marteau » de la métaphysique : telle est l’image que l’on en a. Une vision que Pierre Le Vigan interroge au regard des analyses de Martin Heidegger.

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Hommage à Jean-Paul Bourre

Hommage à Jean-Paul Bourre

Dans notre monde de immédiateté et du zapping, le temps, toujours accéléré, efface souvent très rapidement la mémoire, même la plus proche. Ce n’est pas le cas pour Jean Montalte, qui revient sur la personnalité et l’œuvre de Jean-Paul Bourre, barde gaulois à la sensibilité écorchée, disparu il y a presque un an.

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« L’aventurier se contrefout des modes, car il n’est pas collectif. Sa quête est individuelle »

« L’aventurier se contrefout des modes, car il n’est pas collectif. Sa quête est individuelle »

Vous qui pensez que les JO de Paris seront une « formidable aventure humaine », qu’une reconversion professionnelle s’impose parce que, comme vous l’a redit votre psy la semaine dernière : « Dans la vie, il faut savoir prendre des risques. », ou qui hésitez encore entre deux défis au mois d’août (« Traverser la Corse sac au dos, c’est sûr, ce n’est pas donné à tout le monde ; d’un autre côté, quoi de mieux pour se ressourcer qu’un trek en Inde ? »), lisez donc le nouveau livre de François-Xavier Consoli, « Les aventuriers de la vie ». Vous verrez ce que c’est que de partir à l’aventure – la vraie, celle qui engage tout votre être, qui vous fait mal et vous fait faire du mal aux autres. De Spaggiari le perceur de coffres niçois à Ungern le dieu de la guerre, de Cravan le poète boxeur à Surcouf le corsaire du roi, F.-X. Consoli brosse avec un rare bonheur de plume le portrait de quinze authentiques aventuriers. Des hommes qui mirent leur peau au bout de leurs idées, et surtout de l’idée qu’ils se faisaient de la vie. C’est tout de même autre chose que de nager dans la Seine. Entretien.

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Actuellement en kiosque – N°211 décembre – janvier

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