
Des masques en quête de personnages. Le nouveau roman de Thomas Clavel
Un second roman est toujours attendu, surtout quand le premier a été salué par la critique indépendante et plébiscité par les lecteurs. Il faut à la fois confirmer et se renouveler. C’est la gageure qu’a relevée Thomas Clavel dans une fiction sobrement – et mystérieusement – intitulée Hôtel Beauregard, qui peut se lire comme la catharsis d’une société qui, par temps de coronavirus, de « cancel culture », d’effacement des visages, a sombré dans la folie collective de la dénonciation « citoyenne ». Hôtel Beauregard est tout cela et bien plus que cela.