
Frédéric Rouvillois signe un polar qui se déguste comme un cognac 20 ans d’âge
« Un assassin est mon maître », disait Montherlant. Frédéric Rouvillois s’en est-il souvenu quand il a rédigé « Un mauvais maître » ? L’action se déroule dans le saint des saints universitaires, parmi des professeurs de haut vol et des agrégés de droit triés sur le volet. Le dernier endroit où on irait chercher des assassins. C’est pourtant là que l’auteur, qui connaît son sujet pour enseigner le droit à Paris Descartes, a situé l’intrigue d’un polar qui sent le cuir des vieilles reliures et se déguste comme une boisson précieuse en n’oubliant pas que celles-ci font les poisons les plus raffinés. Pour être juriste, on n’en est pas moins homme pourrait en être la morale.