Le magazine des idées

Littérature

Olivier Amiel

Dépression américanisée

Thomas Molnar écrivait dans « L’Américanologie : Triomphe d’un modèle planétaire ? » en 1991: « la question ne se pose plus de savoir si le modèle américain est le meilleur, le plus digne d’être imité, il est adopté par défaut de concurrents ». Dans son nouveau roman « Touchdown Journal de guerre », Olivier Amiel mène une réflexion sur l’américanisation qui nous submerge, rarement pour le meilleur et souvent pour le pire, mais sans pour autant la rejeter en bloc.

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La revanche du soleil

La revanche du soleil

Face à l’obscurité des temps et à la vaine agitation du monde, loin des mesquines considérations de la tambouille politicienne qui n’a d’autre but que de prolonger la grande dormition des cœurs et des âmes, Jean Montalte, nous propose un chemin vers la lumière, vers la puissance rayonnante du soleil invaincu : celui de la nature et de la littérature.

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Benoît Duteurtre (1960-2024), l’anti-bobo

Benoît Duteurtre (1960-2024), l’anti-bobo

Il y avait chez lui un peu de la patte d’un Marcel Aymé, aussi discret que son modèle. C’est ainsi du reste qu’il nous a quittés, hier, en toute discrétion, à l’âge de 64 ans. Romancier attachant, polémiste redouté et producteur de radio heureux, il croquait les travers de l’époque sans prendre de grands airs, avec une précision d’entomologiste placide. Critique musical, son oreille captait tout ce qui sonnait faux, le toc, les tics, les trucs à la mode : le Paris cultureux, la gauche bobo, l’avant-garde musicale et les lobbys gays… Rien ne pouvait lui faire plus horreur que la défiguration « sa » ville à l’occasion des Jeux olympiques. Nous l’avions d’ailleurs interrogé lors de la sortie de son pamphlet « Les dents de la maire » (2020), une charge bien sentie contre Anne Hidalgo. Elle ne prenait pas alors de bain de pied dans la Seine, elle se contentait de couler Paris. Jamais la devise de la capitale n’a été aussi problématique : « Fluctuat nec mergitur ». Benoît Duteurtre, lui aussi, était battu par les flots, mais son œuvre n’est pas près de sombrer.

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Mark Z. Danielewski

« La Maison des feuilles », le chef-d’œuvre de Danielewski

« La Maison des feuilles », roman-labyrinthe, véritable légende urbaine de la littérature nord-américaine, est un objet mystérieux, à manier avec précaution. C’est une porte ouverte sur l’angoisse comme il en existe peu. L’auteur a pris soin de nous avertir, dès l’exergue : « Ceci n’est pas pour vous. » L’incipit qui ouvre le récit est du même tonneau : « Je fais encore des cauchemars. » C’est avec ce tranquille aveu que le livre d’horreur le plus audacieux qu’il m’ait été donné de lire, lance son attaque, en nous défendant d’y pénétrer.

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Poétique du Oui Julien Gracq

Poétique du Oui

Jean Montalte, avec ce texte, nous invite à placer la vie sous le signe de la poésie. Hölderlin nous rappelait que c’est « poétiquement que l’homme habite le monde ». L’auteur nous signale, avec Julien Gracq, qu’il existe deux attitudes fondamentales face au monde : l’attitude d’acquiescement, l’attitude de ressentiment. Il opte résolument pour une adhésion franche au monde, dans toute sa richesse, ce qu’il résume par une formule empruntée au même Gracq : la poétique du oui.

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Christopher Gérard

Cheminer avec les cavaliers seuls, les excentriques, les libertins…

Depuis déjà de longues années, Christopher Gérard tient un journal de bord de ses lectures. Parmi les « Nobles Voyageurs » qui peuplent celui-ci, on trouve surtout des parias, des rebelles et des exilés. Nos confrères de la revue « Livr’arbitres » ont interrogé l’écrivain belge sur ses dilections littéraires réunies dans ce conséquent recueil, revu et augmenté, publié par les éditions de la Nouvelle Librairie.

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Alexandre Tremblay

Face au wokisme : ceux qui choisissent la soumission

D’Evergreen à Sciences Po, des sensitivity readers à la réécriture de certains textes, à l’université comme dans l’édition, les pressions woke s’intensifient. La méritocratie est remplacée par la discrimination positive et la recherche des compétences par celle de la sacro-sainte « diversité ». La pression sociale constante pousse à taire ses convictions, à agir et parler contre soi. Le prix à payer pour braver l’interdit est terriblement dissuasif, alors d’aucuns préfèrent rester discrets, faire le dos rond et collaborer. C’est ce choix et les mécanismes psychologiques qui le sous-tendent que l’auteur québécois Alexandre Tremblay nous décrit dans son remarquable roman « Le Censeur ».

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Yann Moix et l’avenir de l’intelligence

Yann Moix et l’avenir de l’intelligence

Tout à ses migrants et à ses souvenirs nord-coréens, Yann Moix n’a sûrement pas lu « L’Avenir de l’intelligence » de Charles Maurras. Dommage. Il y aurait trouvé deux choses essentielles et qui lui manquent : du style et de la pensée. Il y avait des écrivains à paradoxe, lui est un écrivain à contresens. On en viendrait presque à admirer la modestie de Kim Jong-un à côté de sa prétention. Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade (promotion Léonidas), dégonfle la baudruche.

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Le pathos de la distance

Le pathos de la distance

Comment échapper à la vulgarité de l’époque ? Comment ne pas se soumettre aux impératifs de relâchement et de « coolitude » de la mentalité petite-bourgeoise ? En réhabilitant la « distance » et « l’ironie », nous propose Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade (promotion Léonidas), en s’appuyant sur l’exemple de grandes figures littéraires qui ont cherché des refuges face à la promiscuité subie et l’affaissement imposé.

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Hedayat, l'envoûteur halluciné

Hedayat, l’envoûteur halluciné

Il est rare qu’un éditeur français réédite un chef d’œuvre de la littérature iranienne. En publiant une nouvelle traduction de La Chouette aveugle, Les Belles lettres ressuscitent l’auteur maudit Sadeq Hedayat (1903-1951). Embarquement immédiat vers le songe.

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Valérie Gans : « Non à la victimisation des femmes »

Valérie Gans : « Non à la victimisation des femmes »

Souhaitons la bienvenue à une nouvelle maison d’édition : Une Autre Voix. Sa fondatrice, Valérie Gans, journaliste, chroniqueuse, critique littéraire, romancière, a franchi le pas en créant à l’été 2023 sa propre enseigne. Une gageure, d’autant qu’elle n’a pas l’intention de verser dans le discours victimaire et le fémininement correct en vogue. Tout le contraire. #MeToo ? Pas elle ! Exaspérée par le climat de chasse à l’Homme, elle est bien décidée à faire entendre « une autre voix »…

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Les enfants oubliés de l’Union européenne

Les enfants oubliés de l’Union européenne

L’immigration en provenance d’Europe de l’est occupe beaucoup moins l’attention des médias et des politiciens que celle venant du sud. Pourtant, l’immigration intra-européenne suscite, elle aussi, son lot de pathologies sociales et de tragédies. Yann Caspar nous le rappelle en évoquant le roman Zoltán Böszörményi, « Le Temps long », paru aux éditions du Cygne, poignante évocation du destin brisé d’une jeune fille roumaine abandonnée par sa mère partie, comme tant d’autres, tenter de gagner sa vie dans un pays d’Europe de l’ouest.

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Actuellement en kiosque – N°209 août-septembre

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