Le magazine des idées

Littérature

Hélène Raveau, Sire au féminin

Hélène Raveau, Sire au féminin

Peut-on, au XXIe siècle, vouloir devenir reine de France sans sombrer dans le ridicule ? Oui, si l’on s’appelle Hélène Raveau. On entre dans son roman, « Une reine et rien d’autre », comme dans une fable : avec circonspection, puis, très vite, avec admiration. Loin des mièvreries attendues, l’écriture impose sa puissance et son charme, mêlant réalisme dur et onirisme politique. C’est Raspail revu par une main féminine, aussi précise qu’inspirée.

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Quand les banlieues s’embraseront

Quand les banlieues s’embraseront

« La République gouverne mal, mais se défend bien », la citation de Charles Maurras, inspirée par une phrase d’Anatole France, décrit bien un pouvoir qui sait se montrer fort, quand il est exercé contre une certaine partie de la population (révolte des gilets jaunes, mesures liberticides pendant le Covid). Mais cette force se transforme très vite en lâcheté dès qu’il s’agit des banlieues de l’immigration. C’est ce que nous présente Céline Cléber dans un roman dystopique qui expose la faiblesse de l’État, dans une France en proie à la guerre civile.

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Léon Bloy

Chroniques des lettres oubliées : « La femme pauvre » de Léon Bloy

Qui lit aujourd’hui encore « La Femme pauvre » de Léon Bloy (1846-1917) ? Une poignée d’irréductibles. Ce roman fait partie de ces œuvres à demi effacées de la mémoire collective, mais qu’un seul lecteur peut suffire à ressusciter. Roman de la déréliction et de la grâce, il condense la fureur mystique de son auteur, entre exaltation du malheur, ivresse de la souffrance et aspiration à la sainteté. Trop violent, trop incandescent, trop sublime pour son siècle – et sans doute encore davantage pour le nôtre, rongé par le confort –, « La Femme pauvre » est un livre qui dérange parce qu’il exige une mobilisation totale de son lecteur. Rien que pour cela, il mérite d’être lu – ou relu.

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Louis-Ferdinand Céline

La vérité sur Céline et l’Allemagne : la contre-enquête d’Alain de Benoist

Trente ans après sa première parution, « Céline et l’Allemagne » revient dans une édition largement revue et augmentée, enrichie d’une très volumineuse postface inédite, qui éclaire d’un jour nouveau les relations de Louis-Ferdinand Céline avec l’Allemagne entre 1933 et 1945. L’occasion pour Alain de Benoist de déconstruire les mythes et les légendes noirs entourant Céline : sa réception outre-Rhin, ses prétendues accointances nazies, la traduction de ses pamphlets ou encore l’épisode de Sigmaringen. La postface, inédite et minutieusement documentée, lève le voile sur des aspects méconnus, voire occultés, de cette période. Ce complément substantiel permet de mieux saisir la richesse et la complexité d’un écrivain qui fut – et demeure – tout autant objet d’adoration que de détestation.

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Touristes perdus, Japon retrouvé

Touristes perdus, Japon retrouvé

On connaît l’œuvre romanesque de Raspail surtout par « Le Camp des saints », publié en 1973, qui décrit la submersion de la France par une immigration massive venue du tiers monde, ou par ses romans évoquant la Patagonie (« Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie », 1981). On connaît moins son œuvre antérieure, et pour cause : ses premiers romans sont devenus introuvables. Voilà qui est corrigé, grâce à la jeune maison d’éditions 7 Cavaliers, qui vient de rééditer le premier roman de Jean Raspail, publié en 1958 : « Bienvenue Honorables Visiteurs ». Ce roman oublié – qui raconte les mésaventures de touristes occidentaux au Japon – ressurgit aujourd’hui comme un témoignage piquant et visionnaire.

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Charles Bukowski

Le développement personnel selon Bukowski

En France, Charles Bukowski est peut-être davantage connu pour son passage hautement alcoolisé dans l’émission « Apostrophes » que pour son œuvre littéraire assez largement oubliée, l’époque ne semblant plus très sensible à la prose âpre et virile du « white trash » écorché vif et cabossé. Ce qui n’est pas le cas de Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade et collaborateur de la revue Éléments, qui nous plonge dans les tréfonds d’une œuvre tragique et lucide, crue et violente ; à mille lieues des mièvreries contemporaines qui encombrent les étals des librairies comme des boites de lexomil sur l’étagère d’une pharmacie.

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Littérature sous influence

Littérature sous influence

Que peut aujourd’hui le roman ? Dans son quatrième roman, « Le sucre », Marc Obregon se penche sur les possibilités de la littérature moderne, aujourd’hui sclérosée par l’absence d’audace stylistique et s’interroge sur les fins de la littérature dans un monde déchristianisé.

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Pour André Chénier

Pour André Chénier

Notre ami André Murcie réserve à son ordinateur les fruits de ses saines colères. C’était le cas de cette chronique qui, bien que datée d’août 2019, est d’une actualité de plus en plus effrayante. Nous la lui avons arrachée sans peine !

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Pasolini en BD, la lutte avec l’ange

Pasolini en BD, la lutte avec l’ange

Romancier, cinéaste, essayiste, peintre, journaliste – poète d’abord, poète surtout… Pier Paolo Pasolini (1922-1975) fut tout cela et bien plus encore. Un prophète du passé, eût dit Barbey d’Aurevilly, marxiste jamais vraiment repenti et chrétien jamais vraiment avoué, ange et démon. C’est à lui que rendent magnifiquement hommage Arnaud Delalande, Denis Gombert et Éric Liberge dans « L’Ange Pasolini » (Denoël), un album puissant où le noir et blanc épouse la clarté tragique d’une « vie violente ». La meilleure des manières d’ouvrir les commémorations du cinquantenaire de sa mort.

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De l’encre au linceul : les écrivains face à la mort

De l’encre au linceul : les écrivains face à la mort

Que reste-t-il d’un écrivain une fois la dernière page tournée ? C’est à cette question que répond Robin Nitot dans « La plume et le tombeau. Dix écrivains face à la mort » (Éditions Salvator). Mais loin d’être une simple anthologie des dernières paroles, son ouvrage se lit comme une enquête littéraire et existentielle, retraçant la trajectoire de ces écrivains jusqu’à leur dernier souffle. Un livre captivant.

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Maintenir vivante la flamme de la littérature

Maintenir vivante la flamme de la littérature

« Le Hussard », créateur de la chaine YouTube de vulgarisation littéraire du même nom, défend dans ses vidéos une certaine idée de la littérature. Engagé et parfois polémique, il y pourfend les écrivains contemporains, aptères rampant dans la médiocrité de leurs textes. « Pour rendre à la littérature française le panache et la flamboyance qui a fait ses grandes heures », il a fondé la maison d’éditions La Giberne. Sous son pseudonyme littéraire Mathias Kessler, il signe avec « Les Bibliophiles » son deuxième roman, l’histoire de trois jeunes mousquetaires qui vont se lancer dans le monde de l’édition et de la littérature. Pour s’y faire une place, compromissions, magouilles financières et éditoriales seront nécessaires. Nous avons rencontré ce vidéaste, éditeur et romancier.

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La Passion selon Marc-Édouard Nabe

La Passion selon Marc-Édouard Nabe

Il y a tout juste 40 ans, un jeune écrivain plein de morgue, de colère et de verve crevait l’écran lors d’un épisode de l’émission « Apostrophe » qui tourna au pugilat. Une « entrée dans la carrière » pleine de fureur et de panache qui le marquera à jamais du sceau infamant des infréquentables et des insoumis. Désormais presque disparu dans les limbes d’un ego sans limite, il manque cruellement à un monde littéraire toujours plus insipide et conformiste. Tom Benejam réclame son retour de toute urgence.

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Actuellement en kiosque – N°214 juin – juillet 2025

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