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Capitalisme, une chance ou une malédiction?

Comment est né le capitalisme ? Est-il une évolution naturelle de nos sociétés, ou bien le résultat de théories politiques ? Pour y répondre, une série documentaire d'Arte nous entraîne, en six volets, à travers plus de 22 pays dans une enquête qui ne craint pas de renverser les vieilles idoles et de mettre à mal les idées reçues.

Adam Smith : à l’origine du libre marché ? (1/6)

Ce premier épisode nous présente le père présupposé du capitalisme : le philosophe écossais Adam Smith.

Son livre, La richesse des nations, best-seller mal lu depuis plus de deux siècles, aurait posé les bases du libre marché, à la veille de la révolution industrielle. Or, si Adam Smith, philosophe écossais du XVIIIe siècle, considéré comme le « père du capitalisme », croyait aux lois naturelles de l’économie et à l’inclination des hommes au commerce, le capitalisme ne résulte pas d’un concept, mais bien d’un processus historique, amorcé avec la découverte de l’Amérique, la colonisation et le commerce triangulaire. Un Nouveau Monde où les Aztèques n’accordaient d’ailleurs aucune valeur matérielle à l’or. Considéré aujourd’hui comme une évidence, le capitalisme  n’a, de fait, pas toujours existé…

Théories d’hier, réalités d’aujourd’hui
Comme les suivants, les deux premiers épisodes de la magistrale série Capitalisme, tournée dans vingt-deux pays, nous entraînent dans une enquête captivante, au fil de cinq cents ans d’histoire, avec pour guides éclairants des anthropologues, des historiens et des économistes renommés, dont Robert Boyer ou Thomas Piketty. Sur les traces d’un amiral chinois, des geôles d’esclaves au Ghana à la rencontre d’Indiens Maijunas, et d’une rive à l’autre de l’Atlantique, les théories d’hier nouent un dialogue fructueux avec l’actualité et les réalités contemporaines. Depuis les origines jusqu’à la mondialisation, la série décrypte les mécanismes d’un système qui détermine nos vies et survit malgré la crise.

« La richesse des nations », nouvel évangile ? (2/6)

Le deuxième volet réexamine les théories d’Adam Smith, dont l’ouvrage best-seller reste encore aujourd’hui incontournable pour comprendre l’histoire du capitalisme.

Mais qui a vraiment lu La richesse des nations d’Adam Smith, devenu la bible du libéralisme ? Enfant de la révolution scientifique, son auteur y dénonce en effet la division du travail, ce pilier de l’économie de marché, estimant qu’elle abrutit les hommes. De même, la notion de « main invisible » d’Adam Smith a été délibérément sortie de son contexte pour être exploitée à des fins politiques. En revanche, La théorie des sentiments moraux, son livre le plus important selon lui, a été totalement occulté. Exemples à l’appui, ce deuxième épisode réexamine dans le texte les théories d’Adam Smith, observateur curieux de son époque et doté d’une foi inébranlable dans le progrès. Mais il rappelle surtout ses préoccupations sociales, délibérément oubliées. Une traversée de l’histoire des idées et des sociétés au cours de laquelle on croise aussi le philosophe africain Anton Wilhelm Amo, esclave affranchi d’origine ghanéenne, qui avait étudié en Allemagne.

Théories d’hier, réalités d’aujourd’hui
Comme les suivants, les deux premiers épisodes de la magistrale série Capitalisme, tournée dans vingt-deux pays, nous entraînent dans une enquête captivante, au fil de cinq cents ans d’histoire, avec pour guides éclairants des anthropologues, des historiens et des économistes renommés, dont Robert Boyer ou Thomas Piketty. Sur les traces d’un amiral chinois, des geôles d’esclaves au Ghana à la rencontre d’Indiens Maijunas, et d’une rive à l’autre de l’Atlantique, les théories d’hier nouent un dialogue fructueux avec l’actualité et les réalités contemporaines. Depuis les origines jusqu’à la mondialisation, la série décrypte les mécanismes d’un système qui détermine nos vies et survit malgré la crise.

Ricardo et Malthus, vous avez dit liberté ? (3/6)

Ce troisième volet se penche sur les théories du capitalisme de David Ricardo et Thomas Malthus, pour mieux comprendre les principes de cet ordre économique qui, bien qu’il soit régulièrement critiqué, survit et continue de dicter nos vies.

David Ricardo et Thomas Malthus sont considérés comme des acteurs fondamentaux de la construction de la société britannique du XIXe siècle. Depuis quanrante ans, l’économie se mondialise selon la vision de David Ricardo de « l’avantage comparatif » et en conditionne notre adhésion à la logique du marché. Les bouleversements sociaux et politiques engendrés par ce tsunami économique ont été présentés comme le prix à payer pour améliorer le sort de tous. Mais qu’est-ce que David Ricardo a réellement écrit ? Est-ce que l’histoire des quatre dernières décennies s’explique avec des théories du XIXe siècle ou par les intérêts politiques et économiques de nos contemporains ?

Et si Marx avait raison ? (4/6)

Ce quatrième volet décrypte la pensée de Karl Marx, depuis sa jeunesse étudiante jusqu’à son accession au statut de leader théorique de la révolution mondiale.

Et si Marx avait raison, après tout ? Avec l’effondrement de l’Union soviétique et la chute du Mur, le communisme a été jeté à la poubelle de l’histoire, et lui avec. Mais après la crise de 2008, on peut se demander si nous avons bien compris Marx. Son analyse du capitalisme du XIXe serait-elle plus pertinente aujourd’hui ? Cet épisode décrypte la pensée de l’auteur du Capital, depuis sa jeunesse d’étudiant romantique ami d’Engels jusqu’à son accession au statut de leader théorique de la révolution mondiale. Au-delà de l’idéologie communiste, le film s’attache à sa lecture du capitalisme comme « immense accumulation de marchandises » jusqu’à sa critique des concentrations financières et du capitalisme d’État, démontrant que ses prévisions s’avèrent aujourd’hui très pertinentes. S’il a reconnu que le système produisait des merveilles, il fut aussi l’un de ses critiques les plus impitoyables, notamment à travers son analyse de l’inéluctabilité des crises.

Keynes/Hayek, un combat truqué ? (5/6)

Ce cinquième volet revient sur l’affrontement entre l’économiste autrichien Friedrich Hayek et son confrère britannique John Maynard Keynes, qui a modelé la pensée économique au XXe siècle.


L’affrontement entre l’économiste autrichien Friedrich Hayek et son confrère britannique John Maynard Keynes a modelé la pensée économique de tout un siècle. Chacun défend ses idées pour sortir le capitalisme de la sévère dépression des années 1930, la pire qu’il ait connue. Pourquoi et comment ce débat qui semblait réglé ressurgit-il régulièrement, notamment depuis la crise économique de 2008

Karl Polanyi, le facteur humain (6/6)

Ce dernier volet de la série documentaire s’intéresse à l’analyse de la pensée du hongrois Karl Polanyi, qui pointait dès 1944 les dangers d’une société devenue tributaire de l’économie et non l’inverse.

Le Hongrois Karl Polanyi a peut-être eu raison trop tôt en pointant, en 1944, le danger représenté par une société qui devient tributaire de l’économie, et non l’inverse. Ce cri d’alarme a rencontré plus d’échos au XXIe siècle que dans la seconde moitié du précédent. Les études de Polanyi sur les sociétés antiques de Sumer et Babylone peuvent peut-être éclairer de façon salutaire le monde d’après 2008, dans lequel un régime d’austérité imposé écrase les pays endettés et dans lequel les élus des démocraties semblent impuissants face aux décisions anonymes assenées par les marchés financiers.

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