Le tennis résistait, tant bien que mal au déclin du savoir-vivre. Mais tout change, à Roland-Garros comme ailleurs. Les sportmen et les gentlemen ont peu à peu été remplacés par des mufles dépourvus de savoir-vivre, qui sifflent, huent et conspuent comme n’importe quel public de foot. Restait aux joueurs à se mettre au diapason. C’est ce qu’a entrepris de faire Corentin Moutet, starlette française classé au 79e rang de l’ATP, éliminé en huitièmes de finale par Jannik Sinner. Érigé en chouchou de Roland-Garros, le bad boy de Neuilly-sur-Seine enchaîne les performances et les contre-performances, mais comme un artiste contemporain de la petite balle. Ses coups droits sont des coups tordus. À défaut d’un champion, notre époque s’est trouvé un symbole. Formé à l’école de journalisme d’« Éléments », Tom Benejam lui distribue coups droits et revers bien sentis.