Le magazine des idées

Rodolphe Cart

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Frontex

De quoi la démission de Fabrice Leggeri (Frontex) est-elle le nom ?

C’est au terme de trois ans d’affrontements que la Commission européenne, par l’entremise de son Office européen de lutte antifraude (Olaf), aura réussi à avoir la tête Fabrice Leggeri, directeur exécutif de Frontex. Accusé, entre autres, d’avoir couvert des refoulements par les autorités grecques, le haut-fonctionnaire français aura résisté jusqu’au bout à une cabale menée contre lui par la branche immigrationniste européenne. Alors que cette agence était censée permettre à l’Europe la défense de ses frontières extérieures, cette campagne médiatique contre l’ancien directeur est un signal fort concernant l’idéologie dominante à Bruxelles. Il est dorénavant clair que l’UE joue contre les Européens autochtones, contre leurs identités propres et contre les frontières garantes de leur sécurité et de leur liberté.

Le péril de la tenaille Terra Nova

Le péril de la tenaille Terra Nova

La semaine dernière, les partis politiques de gauche LFI-EELV-PS-PCF ont acté un accord historique en vue des législatives de juin. Le bloc de gauche semble donc en passe de se faire la seule force d’opposition sérieuse face au président sortant. En face, le camp national semble plus divisé que jamais. Si l’idée d’une union fut lancée par « Reconquête ! », le « Rassemblement National » semble hermétique à tout projet de fusion. Ces législatives annoncent-elles une nouvelle défaite pour le camp patriote ? Ce raté ne serait-il pas le symptôme d’une erreur stratégique, et même l’annonce d’un péril encore plus grave qui émerge à l’horizon ?

Emmanuel Macron drapeaux européens

Le Frexit est-il le dernier espoir de la cause nationale ?

La fin des élections sonne l’heure des comptes. La bataille des visions pour la France fut menée avec des oppositions visibles, et force est de constater que des blocs entiers du pays ne vont plus dans la même direction. Réalisant une campagne Blitzkrieg, Zemmour imposa le sujet du Grand Remplacement. Si Mélenchon lui répliqua avec sa créolisation, Marine Le Pen se concentra, quant à elle, sur le thème de la fracture sociale. Or, n’est-ce pas Macron qui rafla la mise lorsqu’il affirma que ce second tour était un « référendum pour ou contre l’Europe » ? Pendant que chacun représentait une sensibilité particulière du pays, cette question de l’Europe ne demeurait-elle pas la question qui les surplombe toutes, et celle qui peut nous permettre d’engager un combat frontal avec le président sortant ?

Emmanuel Macron

L’affaire McKinsey, un scandale si prévisible

Alors que certains commencent à parler de « scandale d’État » ou d’une « affaire McKinsey », l’omniprésence des cabinets de conseil, dans la gouvernance macroniste, soulève des questions légitimes. Par un système d’optimisation fiscale, le Sénat relève, après commission d’enquête, que McKinsey n’aurait payé aucun impôt en France depuis une dizaine d’années. Plus grave, le rapport du Sénat révèle, sous le quinquennat Macron, un doublement des dépenses pour les cabinets de conseil. Présents partout dans nos politiques publiques dont les plus sensibles (défense, santé, éducation), à telle enseigne que le gouvernement semble avoir instauré une véritable « consultocratie ». Or, cette collusion du public-privé ne repose-t-elle pas la question de notre système politique ? Cette croyance absolue dans le privé n’est-elle pas la marque d’une idéologie plus profonde ?

Zemmour est-il le porteur ou le voleur de la flamme nationale ?

Hosanna ! Hosanna ! pouvait-on entendre du côté du quartier général de Reconquête ! à l’annonce de la validation des 500 signatures par le Conseil constitutionnel. Pendant que la myriade d’éphèbes et de bacchantes s’époumonait en acclamations pour leur champion, il venait à nos esprits comme le sentiment d’un acte manqué, comme le frisson d’une incroyable occasion qui venait de nous passer sous le nez. Alors que la lueur de l’embrasement d’un mouvement d’ampleur se présentait – si Zemmour n’avait pas obtenu ses parrainages –, la confirmation des 500 signatures parut faire l’effet d’un entonnoir posé sur une étincelle qui aurait pu allumer les brasiers de la révolte.

grand échiquier

L’Europe entre l’enclume atlantiste et le marteau russe

Fin janvier 2014, le pape François, lors de la prière de l’Angélus, appelait à la fin des violences en Ukraine. Alors que des enfants relâchaient des colombes, les deux oiseaux se firent attaquer par une mouette – oiseau de mer ou allégorie de l’Alliance Atlantique – et par un corbeau – oiseau de terre ou allégorie de l’Alliance russo-chinoise. Le « New York Magazine » commentait : « Si quelque chose de terrible survient, on ne pourra pas dire qu’il n’y avait pas des signes avant-coureurs. » Après l’augure des douze vautours romuléens, et la chute de Napoléon à cause d’un lièvre avant sa campagne à l’Est, l’envahissement de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, démontra bien que cet incident était destiné à entrer dans l’histoire, l’impuissance de l’UE et la vassalisation de la France aidant. Une autre politique est possible, autrement ambitieuse, plus gaullienne. Rodolphe Cart en esquisse ici les grands traits. À vous de juger.

Marine Le Pen et les parrainages

Pourquoi il ne faut pas que Zemmour, Le Pen et Mélenchon aient leurs 500 parrainages (3/3)

Troisième volet de notre enquête sur l’explosion du système démocratique français : « À quoi sert encore l’élection présidentielle ? » Publié aux éditions de La Nouvelle Librairie, l’essai de de Frédéric Rouvillois et Christophe Boutin, « Les parrainages. Ou comment les peuples se donnent des maîtres », sort au moment où le candidat Éric Zemmour n’est pas certain de réunir ces 500 signatures et où Marine Le Pen s’alarme d’une « situation démocratiquement terrifiante ».

Jean-Luc Mélenchon

Pourquoi il ne faut pas que Zemmour, Le Pen et Mélenchon aient leurs 500 parrainages (2/3)

Publié aux éditions de La Nouvelle Librairie, l’essai de de Frédéric Rouvillois et Christophe Boutin, « Les parrainages. Ou comment les peuples se donnent des maîtres », sort au moment où le candidat Éric Zemmour n’est pas certain de réunir ces 500 signatures et où Marine Le Pen s’alarme d’une « situation démocratiquement terrifiante ». Deuxième volet de notre enquête sur l’explosion du système démocratique français : le pronunciamiento du Conseil constitutionnel.

Zemmour, Le Pen et Mélenchon

Pourquoi il ne faut pas que Zemmour, Le Pen et Mélenchon aient leurs 500 parrainages (1/3)

Voici un livre qui tombe à pic : « Les parrainages. Ou comment les peuples se donnent des maîtres » de Frédéric Rouvillois et Christophe Boutin. Publié aux éditions de La Nouvelle Librairie, le livre de ces deux professeurs de droit public sort au moment où le candidat Éric Zemmour annonce sur Europe 1 ne pas être certain de réunir ces 500 signatures et où Marine Le Pen s’alarme sur France Inter d’une « situation démocratiquement terrifiante ». Et si le système démocratique français explosait sous nos yeux ?

Chistophe Rouvillois

Le scandale démocratique des parrainages

« Malheur à celui par qui le scandale arrive » disait l’Évangile selon Luc. Et si le « scandale » de l’élection présidentielle de 2022 venait des parrainages ? Et si la pierre d’achoppement de la grande kermesse présidentielle devenait cette « catastrophe démocratique » dont parla Marine Le Pen ?

Zemmour président

Pourquoi il ne faut pas qu’Éric Zemmour ait ses 500 signatures (2/2)

L’élection présidentielle est devenue un jeu en trompe-l’œil où le candidat du Système gagne à tous les coups contre le candidat hors-système. Même avec ses 500 signatures, Éric Zemmour, quand bien même il se hisserait au second tour, ne pourrait gagner l’élection suprême. L’État-Macron et ses appareils d’hégémonie – médiatiques, culturels, universitaires, etc. – lui livreraient une guerre à mort. Ce qu’ils commencent du reste à faire. À l’inverse, un empêchement d’Éric Zemmour mettrait à nu les fragilités d’un Système à bout de souffle qui, faute de pouvoir choisir les électeurs, en est réduit à trier les candidats. Dans l’épreuve, Zemmour gagnerait une stature d’homme du recours et rouvrirait l’horizon des possibles. Seconde partie d’un scénario de politique qui n’est pas que de fiction.

Zemmour président

Pourquoi il ne faut pas qu’Éric Zemmour ait ses 500 signatures (1/2)

L’élection présidentielle est devenue un jeu en trompe-l’œil où le candidat du Système gagne à tous les coups contre le candidat hors-système. Même avec ses 500 signatures, Éric Zemmour, quand bien même il se hisserait au second tour, ne pourrait gagner l’élection suprême. L’État-Macron et ses appareils d’hégémonie – médiatiques, culturels, universitaires, etc. – lui livreraient une guerre à mort. Ce qu’ils commencent du reste à faire. À l’inverse, un empêchement d’Éric Zemmour mettrait à nu les fragilités d’un Système à bout de souffle qui, faute de pouvoir choisir les électeurs, en est réduit à trier les candidats. Dans l’épreuve, Zemmour gagnerait une stature d’homme du recours et rouvrirait l’horizon des possibles. Première partie d’un scénario de politique qui n’est pas que de fiction.