Le magazine des idées

La rédaction

Articles

L’école de la perversité

« J ‘ai vu Dieu, elle est noire, communiste et lesbienne », proclame Anne-Marie Faurer dans une feuille anarcho-gauchiste, L’antinorm. L’apologie de l’homosexualité et des perversions prend parfois des formes plus nuancées. Ainsi le Centre lycéen d’information sexuelle (C.L.I.S.) juge l’éducation sexuelle « dangereuse, parce que le risque existe pour les jeunes de se voir imposer les normes d’une sexualité pour ainsi dire officielle ». Le C.L.I.S. organise des contre-cours. Dans l’esprit de Wilhelm Reich qui écrivait : « Il faut transformer la rébellion sexuelle de la jeunesse en une lutte révolutionnaire contre l’ordre établi, c’est-à-dire l’ordre capitaliste et bourgeois. Et si nous voulons supprimer la misère sexuelle, il nous faut alors lutter pour le socialisme. Il faut politiser cette question sexuelle. » Déjà en juin 1968, le comité d’action Nous sommes en marche proclamait : « Il n’y a pas de famille. La famille est irréelle et ne subsiste que par la fascination qu’elle exerce sur les esprits aliénés (…). Il n’y a ni père, ni mère. Tout individu étant complet. À la fois homme et femme. »

Nietzsche et la fausse culture

Les éditions Gallimard viennent d’éditer, dans la collection « Idées » les cinq conférences de Nietzsche sur L’avenir de nos établissements d’enseignement supérieur. En France, ce texte était jusqu’à présent inédit. Dans Le Figaro, M. Claude Jannoud a souligné le caractère prophétique du livre : « La décomposition de la culture, la scolastique desséchée que Nietzsche dénonçait, sont là et bien là aujourd’hui. » Mme Badinter qui tient dans Combat la rubrique de la chasse aux sorcières et qui s’en prenait, il y a quelques semaines, à Konrad Lorenz, n’a jamais lu, dit-elle, de livre « plus réactionnaire ». Elle écrit : « Peut-être serait-il intéressant de se demander pourquoi un auteur si opposé à notre façon de penser continue d’être lu avec enthousiasme et révérence. »

Loisirs et culture – numéro 4 et 5

En bref • La nation bretonne vient de publier son numéro de printemps. On peut lire dans l’éditorial de ce numéro : « Notre autonomisme n’est pas une fin en soi. Il n’est qu’un des chemins qui nous permettent d’acquérir une meilleure possession de nous-mêmes par un réenracinement dans des valeurs que nous nous choisissons comme les […]