Le magazine des idées

Oswald Turner

Articles

L’Europe décadente ? De l’urgence de relire Julien Freund

L’Europe décadente ? De l’urgence de relire Julien Freund

L’éminent Julien Freund est de retour en librairie avec la réédition de La Décadence (Éditions du Cerf). Une décision éditoriale salutaire, non seulement parce que la première édition (1984) devenait introuvable, mais aussi, et même surtout, parce que l’ouvrage n’a en rien perdu de son intérêt. Quarante ans plus tard, en ces temps contrariés et contrariants, la réflexion sur la décadence demeure légitime et même nécessaire. Déjà, en 1980, Julien Freund publiait aux PUF un opuscule d’une grande lucidité intellectuelle : La Fin de la Renaissance. L’Europe est-elle décadente ? Florilèges d’une réflexion toujours actuelle.

Russsie-ukraine-usa

Russie-Ukraine : splendeur et misère du Grand Jeu (2/2)

La Sainte Russie contre l’Occident décadent, l’Occident libre contre la Russie autoritaire, les héros résistants contre les salauds envahisseurs, les libérateurs russes contre les nazis ukrainiens… La guerre en Ukraine est saturée, de part et d’autre, par les discours visant à donner un sens idéologique et symbolique à ce conflit, au risque d’imposer une lecture binaire simpliste. Or, le conflit ukrainien, il ne faut pas l’oublier, revêt avant tout une dimension géopolitique, au sens fort du terme, c’est-à-dire géographique. Si chacune des deux parties tend en effet à présenter ce conflit comme une supposée croisade contre un ennemi forcément mauvais, une lecture résolument géostratégique s’impose, car, après tout, si la géographie ne sert pas qu’à faire la guerre, elle aide sans doute à la gagner ou du moins à la comprendre. De fait, l’enjeu de la guerre en Ukraine est moins l’affaire de quelques nazis, que l’on chercherait tantôt chez Azov tantôt chez Wagner, qu’un affrontement entre deux blocs géopolitiques. Cette guerre est la traduction opérationnelle du Grand Jeu. Voici revenu en effet le temps des empires. Une analyse exhaustive d’Oswald Turner, nouveau venu dans la rédaction d’Éléments. Qui a dit que notre magazine était exclusivement porté à défendre la Russie ? Seconde partie.

Russie-Ukraine : splendeur et misère du Grand Jeu (1/2)

Russie-Ukraine : splendeur et misère du Grand Jeu (1/2)

La Sainte Russie contre l’Occident décadent, l’Occident libre contre la Russie autoritaire, les héros résistants contre les salauds envahisseurs, les libérateurs russes contre les nazis ukrainiens… La guerre en Ukraine est saturée, de part et d’autre, par les discours visant à donner un sens idéologique et symbolique à ce conflit, au risque d’imposer une lecture binaire simpliste. Or, le conflit ukrainien, il ne faut pas l’oublier, revêt avant tout une dimension géopolitique, au sens fort du terme, c’est-à-dire géographique. Si chacune des deux parties tend en effet à présenter ce conflit comme une supposée croisade contre un ennemi forcément mauvais, une lecture résolument géostratégique s’impose, car, après tout, si la géographie ne sert pas qu’à faire la guerre, elle aide sans doute à la gagner ou du moins à la comprendre. De fait, l’enjeu de la guerre en Ukraine est moins l’affaire de quelques nazis, que l’on chercherait tantôt chez Azov tantôt chez Wagner, qu’un affrontement entre deux blocs géopolitiques. Cette guerre est la traduction opérationnelle du Grand Jeu. Voici revenu en effet le temps des empires. Une analyse exhaustive d’Oswald Turner, nouveau venu dans la rédaction d’Éléments. Qui a dit que notre magazine était exclusivement porté à défendre la Russie ? Première partie.