Le magazine des idées

François Bousquet

Articles

Alexandre Soljenitsyne

Alexandre Soljenitsyne, la lumière qui nous apprend à résister

À l’heure où des syndicalistes d’extrême gauche veulent débaptiser un collège Alexandre-Soljenitsyne, en Vendée, il est plus que temps de relire l’œuvre de Soljenitsyne (1918-2008), ses appels au courage, ses exhortations à la dissidence. Alexandre Soljenitsyne est l’homme qui nous apprend à dire non : non au mensonge, non à la propagande, non au déclin du courage.

zemmour remigration

« Back to bled ! » Zemmour et la remigration

La proposition d’Éric Zemmour de créer un ministère de la Remigration a suscité une tempête force 12 sur l’anémomètre du gauchisme. No pasarán, no remigrarán, no zemmourarán ! Un tollé. Pfuit, un rien effraie ces Messieurs ! La remigration est pourtant ancienne. Ce sont les « z’ids », qui, les premiers, l’ont théorisée. Le Bloc identitaire très exactement. Mais on en trouve des formes euphémisées dès la fin des années 1970 avec le « million Stoléru » (10 000 francs) versé aux immigrés qui retournaient au pays. Aujourd’hui, ce sont les aides au retour volontaire. Il y en a partout, même si quasiment personne y recourt. Fut même un temps où la « remigration » avait un caractère moins volontaire et plus contraignant. De 1931 à 1936, la France s’est ainsi délestée de 400 000 étrangers. Et sur le demi-million de Républicains espagnols qui ont trouvé refuge en France en 1939, 300 000 ont repassé la frontière, en sens inverse, l’année suivante. Rien d’inexorable donc. Mais le vrai « crash test » pour la remigration, au sens où Zemmour l’entend, ce sont les charters de Charles Pasqua en 1986. Expérience peu concluante. Elle ne doit cependant pas nous décourager. Celui qui plaide pour la relocalisation des activités doit aussi plaider pour la remigration des hommes.

Cathedrale de la Sainte Trinite

Les « deux minutes de la haine » contre les Russes, c’est H24

Pourquoi tant de haine contre les Russes ? Poutine, on comprend parce qu’il faut bien un coupable, mais pourquoi les Russes dans leur globalité font-ils l’objet d’une telle détestation ? La chronique de François Bousquet sur les ondes de Radio Courtoisie.

Renaud Camus

Renaud Camus, l’invité mystère de la présidentielle

Le Grand Remplacement est en train de s’imposer comme l’une des grandes thématiques de la présidentielle, mais qui connaît celui qui en a forgé l’expression : l’écrivain Renaud Camus, auteur d’une oeuvre majeure qui a d’ores et déjà inscrit le nom de son auteur au Panthéon des lettres françaises. Rencontre avec l’inconnu le plus célèbre de France.

Léon Tolstoï peinture

Léon Tolstoï, le faune puritain (3/3)

Familles, je vous aime ! Familles, je vous hais ! Ainsi se subdivise en deux la vie de Tolstoï. De même des femmes ! Il les a célébrées comme nul autre, avant de les condamner comme personne. Homo duplex, Tolstoï ? Le faune priapique qui se jetait sur toutes les femmes devint de fait un Savonarole furieux qui traquait la concupiscence partout, dans la chambre conjugale, dans les arts, dans la musique. « Et moi, je dirai la vérité sur les femmes quand j’aurai un pied dans la tombe. Je la dirai, je sauterai dans mon cercueil et j’en rabattrai le couvercle », disait-il. La vérité, c’est qu’il n’a pas attendu de mourir pour le dire.

Léon Tolstoï dans son bureau

Les terreurs « rouges, blanches, carrées » de Tolstoï (2/3)

Léon Tolstoï (1828-1910) peignait d’après nature, avec un naturel inégalé. Tout se présentait à lui avec la même force d’évidence : la naissance, la vie, la mort. Alors pourquoi cet homme au désir tout-puissant, pourvu de tant de dons, abjura-t-il son art pour se tourner vers la religion, la morale – et finalement la fuite. Tolstoï est comme la Russie qu’il incarne comme nul autre – plus que fascinant : sidérant.

Léon Tolstoï

Vie, mort et résurrection de Léon Tolstoï (1/3)

Qui fut Léon Tolstoï (1828-1910) ? Un personnage olympien « semblable à Dieu », comme l’écrivait Gorki, « assis sur un trône d’érable sous les branches d’un tilleul d’or ». Le premier romancier de son temps, l’Homère russe, qui a joué pour la révolution soviétique un rôle analogue à celui de Rousseau pour la Révolution française. On a oublié quel tremblement de terre sa mort a produit sur ses contemporains. Un événement planétaire, l’un des premiers, quasiment en mondovision. Le grand écrivain voulait mourir seul, mais le monde entier s’est convié à ses funérailles. De partout, les correspondants de presse affluent, les disciples accourent, les rumeurs les plus folles circulent. Mort ? Pas mort ? Ressuscité ? On attend religieusement. Quoi ? Un miracle. Anticipant des troubles (la révolution avortée de 1905 est encore dans tous les esprits), le régime tsariste dépêche des policiers. Et le Saint-Synode, qui avait pourtant excommunié Tolstoï en 1901, des ecclésiastiques. En vain. Son enterrement sera le premier enterrement civil de Russie, épilogue d’une vie qui aura été le théâtre d’un combat titanesque.

David Herbert Lawrence et sa femme Frieda von Richthofen

D. H. Lawrence (1/2) : le Soleil invaincu

D. H. Lawrence (1885-1930) n’est pas seulement l’auteur sulfureux de « L’Amant de Lady Chatterley », c’est d’abord un poète de feu, incandescent, solaire, païen, à la vitalité animale. Un des plus grands noms du XXe siècle.

Illusions Perdues

Balzac, Napoléon des lettres

« Créer, toujours créer ! Dieu n’a créé que pendant six jours ! », écrivait Balzac (1799-1850). Il ne voulait pas seulement concurrencer l’état civil, mais la Création. Il y est si bien parvenu qu’Oscar Wilde considérait la mort de Lucien de Rubempré, héros des « Illusions perdues », comme le plus grand chagrin de sa vie. Alors, pourquoi la littérature ? Eh bien parce que « la vraie vie, c’est la littérature », lançait Balzac, lui qui en fut le plus puissant des thaumaturges.

Livres de Renaud Camus

Renaud Camus, arbitre de la campagne présidentielle

Il y avait « Les Possédés » de Dostoïevski, peut-être y aura-t-il à l’avenir « Les Dépossédés » de Renaud Camus qui fait paraître aux éditions de la Nouvelle Librairie une somme qui devrait faire date : « La Dépossession ou du Remplacisme global ». La dépossession, c’est le régime moteur du Grand Remplacement. À l’heure où cette problématique brûlante s’est invitée dans la campagne présidentielle, sous la houlette d’Éric Zemmour, il est grand temps de lire celui qui en a forgé l’expression et décrit les mécanismes. La chronique de François Bousquet sur les ondes de Radio Courtoisie.

Biographie : Né en 1968, après des études de lettres, il a été éditeur-gérant à L’Âge d’Homme. Journaliste à Valeurs actuelles, Le Spectacle du Monde et la revue Éléments. Depuis 2015, il est devenu rédacteur en chef de la revue Éléments. Il est par ailleurs directeur de la Nouvelle Librairie.
Livres :