Le magazine des idées

Alain de Benoist

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L'idéologie du même ? d'Alain de Benoist

Comment en finir avec l’idéologie du même

En 1977, Alain de Benoist commençait son livre-manifeste « Vu de Droite » par ces mots : « J’appelle ici de droite, par pure convention, l’attitude consistant à considérer la diversité du monde et, par suite, les inégalités relatives qui en sont nécessairement le produit, comme un bien, et l’homogénéisation progressive du monde, prônée et réalisée par le discours bimillénaire de l’idéologie égalitaire, comme un mal ». 40 ans après, 4 décennies d’homogénéisation plus tard, l’essayiste dresse le bilan et s’attaque désormais à la « mêmeté » dans un livre percutant paru dans la collection de l’Institut Iliade, « Longue mémoire » à la Nouvelle Librairie.

Contre l’esprit du temps. Explications d'Alain de Benoist

Alain de Benoist contre les titans

L’esprit du temps, l’esprit titanesque, la démesure… Alain de Benoist se bat contre eux depuis des décennies. Philosophe, historien des idées, éditorialiste d’« Éléments », il vient de publier un nouveau recueil d’entretiens, « Contre l’esprit du temps. Explications » (éditions de La Nouvelle Librairie), prouvant une nouvelle fois sa sagacité et son incroyable capacité d’analyse et d’observation.

Alain de Benoist, de profil, Dominique Venner et Thomas Molnar, le 12 janvier 1973, à Turin, lors d’un grand colloque organisé par le Congrès international pour la défense de la culture (CIDAS).

L’éclipse du sacré. Sur la trace des dieux disparus

Drieu La Rochelle, dans Adieu à Gonzague, écrivait que « le païen et le chrétien ont l’ancienne croyance, croient à la réalité du monde ». À coup sûr, c’est de cette race-là, celle des hommes d’une Europe virile mais toujours ouverte à la bonne disputatio, dont sont issues nos deux protagonistes, les philosophes Alain de Benoist et Thomas Molnar, pour ce duel autour de « l’éclipse du sacré », pour reprendre le titre de leur livre, que les éditions de la Nouvelle Librairie viennent de rééditer. Ces deux bretteurs nous offrent une mise au point des plus salutaires sur l’une des questions les plus cruciales de notre époque : la désacralisation. Si des convergences, notamment sur la technique ou sur le fétichisme économique, peuvent parfois réunir nos deux interlocuteurs ; des fractures – indépassables ? – apparaissent vite au détour de l’opposition christianisme-paganisme, transcendance-immanence. Réjouissons-nous cependant de ce que cette « querelle » qui, bien que rude et soutenue, conserve une courtoisie bienvenue tout en se gardant de tomber dans les mièvreries si répandues par les temps qui courent. Ces deux maîtres, et ce mot est le bon, nous empoignent par la peau du cou au gré de leurs pensées robustes et tonnantes. Et on en redemande ! Ici pas de répit, les entretiens frappent comme des coups de bouclier et chacun de nos deux hoplites philosophes, tels Ulysse et Achille, usent de leurs meilleures ripostes intellectuelles. Retour sur un texte qu’il faudra marquer, et cela est certain, d’une pierre blanche. De celles qui délimitaient, autrefois pour Rome, le « pomerium » – là où la frontière sacrée marquait la différence entre la ville et le territoire alentour.

Survivre à la désinformation (éditions La Nouvelle librairie).

« C’est la notion même de vérité qui s’efface »

Alain de Benoist fait le pari du temps long, de la mise en perspective, du contexte et du recul critique. Autant de rouages salutaires pour espérer gripper la grande lessiveuse de l’information instantanée. La revue « Front populaire » l’a interrogé pour son livre d’entretiens avec Nicolas Gauthier, « Survivre à la désinformation » (éd. La Nouvelle librairie).

Biographie : Alain de Benoist est né le 11 décembre 1943 à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire). Il est marié et père de deux enfants. Ancien élève des lycées Montaigne et Louis-le-Grand, il a fait ses études à la faculté de droit de Paris (droit constitutionnel) et à la Sorbonne (philosophie, sociologie, morale et sociologie, histoire des religions).