C’est fou, le nombre de fous et de déséquilibrés qui traînent parmi les migrants. Ils n’ont pas forcément la lumière à tous les étages, même si c’est elle qu’ils viennent chercher en Occident comme des papillons de nuit.
Cela fait penser à une histoire drôle qui circule dans les HP.
Un psy demande à un fou :
– Mais alors, vous croyez que la Lune est habitée ?
– Bien sûr, docteur, c’est allumé toutes les nuits.
Comme nos services de soin, comme nos services sociaux, comme nos services d’aide juridique ouverts H24. C’est peut-être nous, après tout, les fous ! Nous qui avons ajouté un avenant, puissant appel d’air, à la longue liste des droits de l’homme et du migrant : le « droit au séjour des étrangers malades ». « En d’autres termes, constate le magazine Le Point, pourtant peu suspect de zemmouro-lepénisme, après l’attaque au couteau d’Annecy, un trouble psychiatrique sévère grave n’est pas un motif d’expulsion, mais de soins gratuits. »
L’immigration, c’est une épreuve d’orientation dans un pays lointain, un peu comme Koh-Lanta, mais chez nous tous les postulants gagnent, même les OQTF, jamais éliminés. La production de TF1 est beaucoup moins généreuse avec ses candidats malheureux. Bref, au loto migratoire, choisir la France c’est décrocher le gros lot.
C’est la faute à personne
Plutôt que de parler de troubles mentaux ou psychiques, la novlangue médiatique a opté pour la théorie du déséquilibré, plus neutre. Cette théorie est le chef-d’œuvre de la doctrine bisounoursienne étrennée après de la tuerie contre Charlie Hebdo : « Pas d’amalgame ». Répété en boucles, ce mantra a la propriété de suspendre le raisonnement logique, si l’on veut bien admettre qu’un amalgame n’est rien d’autre que l’application rigoureuse du principe de causalité. Lequel principe ne manquerait pas d’établir un lien entre déracinement et troubles psychiques d’une part ; et entre troubles psychiques et passages à l’acte violent d’autre part.
La théorie du déséquilibré a la faculté de sortir du champ de la responsabilité non seulement le chauffard qui renverse des passants au cri d’« Allahou Akbar », le migrant qui assassine des jeunes gens parce qu’une voix intérieure lui intime l’ordre de tuer ceux qui « ne lisent pas le Coran », le musulman qui égorge des pères de famille devant leurs enfants en prétendant agir « au nom de Dieu » ; mais aussi, mais plus encore les défaillances de l’État, l’activisme des associations, la complaisance des médias centraux. Il n’y a plus aucun responsable. Le responsable, c’est la folle du logis. Dès lors, la violence est délestée de toute intentionnalité criminelle et renvoyée dans les mondes irrationnels de l’inconscience ou ceux, hasardeux, de la contingence.
Notons que la théorie du déséquilibré ne fonctionne que dans certains cas. Par exemple, elle ne s’applique pas à Anders Breivik ni aux Barjols, ces pieds nickelés qui projetaient d’assassiner Macron, mais qui, à une lettre près, comme dans un acte manqué ou un lapsus, laissaient deviner ce qu’il fallait penser d’eux : les Barjols sont des barjots.
Le tabou de la consanguinité
Reste en suspens deux questions. Celle qui fâche et celle qui tue. Commençons par celle qui fâche : et si c’était l’immigration qui rendait fou ? Même volontaire, elle présuppose un arrachement à sa communauté d’origine. C’est l’univers familier, environnant, qui s’effondre, les repères, les habitus, culturel, linguistique, etc. En elle-même, elle est un trouble de l’identité. Ceux qui en doutent n’ont qu’à lire l’étude menée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration : elle montre à partir d’un échantillon de 2 999 primo-migrants hors UE que 36 % d’entre eux souffrent de troubles psychiques, contre 10 % chez les Français.
Passons maintenant à la question qui tue, au sens figuré et parfois au sens propre. Elle est délicate puisqu’elle est susceptible de nous mettre à dos deux milliards de musulmans (et peut-être désormais une poignée de chrétiens syriens – un en l’occurrence dont on ignore à peu près tout), qui ne sont pas tous « déséquilibrés », évidemment, mais chez lesquels les dangers de la consanguinité se font sentir plus qu’ailleurs, sujet largement documenté dans la communauté scientifique du Maghreb. Là-bas, mais pas ici. L’un des très rares à s’y être aventuré, c’est le pédopsychiatre Maurice Berger dans un article paru sur le site Causeur, après le meurtre d’Alban Gervaise, en 2022. Le sujet est si sensible que Causeur a dû publier un communiqué. Précisons donc d’emblée qu’il s’agit seulement d’une hypothèse.
Un peu d’histoire cependant. Là où l’Église a interdit, à partir du quatrième concile de Latran, en 1215, les mariages entre cousins germains, hors quelques dispenses, l’islam les a encouragés, suivant en cela l’exemple de Mahomet qui a épousé une de ses cousines, fidèle à l’enseignement d’Allah, dont il a recueilli les confidences dans la seule biographie autorisée, et qui n’était pas défavorable aux relations sexuelles entre cousins (Coran, sourate 4, versets 23-24).
Des chercheurs avancent des chiffres avoisinant les 60 % de mariages consanguins au Pakistan, record mondial. D’autres avancent même le chiffre faramineux de 70 % de mariages consanguins au Pakistan, 67 % en Arabie Saoudite, 38 % en Algérie et 28 % au Maroc, à la traîne, sauf en Belgique, où une étude a évalué à plus de 50 % le taux de mariage consanguin au sein de la diaspora marocaine.
Mais chut ! Il en va de la consanguinité comme de la drépanocytose : moins on en parle, mieux on se porte. Moralité sociologique : c’est toujours la loi des trois « D », qui régit notre monde et vaut celle des trois « L » : je lèche, je lâche, je lynche. D comme déni, D comme délit, D comme délire – autrement dit : le réel n’existe pas ; le réel est judiciarisable ; le réel est substituable. Moralité clinique : l’immigration est bien une chance – mais pour la psychiatrie.