Acteur de cinéma, comédien de théâtre et ancien sociétaire de la Comédie-Française, André Dussollier lit de chez lui pour France Culture. Pour cette première lecture, il a choisi un des plus grands textes de Louis-Ferdinand Céline : Semmelweis (aux Éditions Gallimard).
Un texte qui fait très fortement écho à la situation si particulière que nous vivons.
A propos de l’oeuvre
Louis-Ferdinand Destouches fait des études de médecine après son baccalauréat et soutient sa thèse en 1924. Il est donc médecin avant de devenir l’écrivain que l’on connaîtra en 1932, sous le pseudonyme de Louis-Ferdinand Céline, lors de la publication de son premier roman Voyage au bout de la nuit. Sa thèse de médecine, il la consacre à la vie et à l’œuvre de Ignace Philippe Semmelweis (1818-1865), médecin obstétricien hongrois qui fit une découverte exceptionnelle sur la fièvre puerpérale dont mourait nombre de femmes après leur accouchement. Les jeunes internes étudiants en médecine qui pratiquaient ces accouchements ne se lavaient pas les mains après avoir procédé à des autopsies. Cette découverte essentielle, Semmelweis tenta de l’imposer au corps médical, sans succès. Génie bizarre au caractère brutal, il braqua ses confrères qu’il alla jusqu’à traiter d’assassins. Il perdit son poste et, totalement incompris par ses pairs, il finit par mourir interné dans un asile de Vienne dans des circonstances obscures. Il ne fut réhabilité qu’à la fin du XIXe siècle, après que Pasteur, Koch ou encore Yersin eurent validé son intuition. La thèse que lui a consacré le jeune Dr Louis-Ferdinand Destouches parut après sa soutenance en 1924. En 1936, à la suite du succès littéraire de ses deux premiers romans, elle fut publiée par les éditions Denoël sous le nom de Louis-Ferdinand Céline et titrée Semmelweis.
Une réponse
Erreur partagée avec Destouches : Ignace Philippe Semmelweis, et non Philippe Ignace Semmelweis.