C’est un débat récurrent dans la classe politique. Périodiquement, un homme politique, de droite en général mais quelquefois et plus rarement de gauche, relance l’idée de rétablir le « service militaire » pour « réapprendre à toutes et tous les valeurs communes de la République » et pour tenter de ressouder le tissu social en faisant « se découvrir » et « se frotter entre elles » pacifiquement les composantes diverses de la société française. On contribuerait ainsi à résoudre l’atomisation croissante de la société en clans ethniques, géographiques, sociaux, religieux et tribaux opposés entre eux par des antagonismes et des rivalités d’intérêts irréductibles. A ces motivations de politique sociale et sociétale se sont ajoutées dans les dernières semaines les préoccupations, voire la grande panique de notre classe politique européenne de devoir assumer seuls, sans les troupes américaines, les conséquences éventuelles d’une guerre que nous avons déclarée de facto à l’ours russe. Hélas, c’est une énième « fausse bonne idée ».