Et si la démocratie libérale n’était qu’un décor de carton-pâte destiné à masquer la confiscation du pouvoir par une caste ? Dans « Dépasser la démocratie libérale » (Éditions Godefroy de Bouillon), Franck Martini démonte les rouages d’un système qui a troqué la souveraineté du peuple contre le fétichisme des droits et l’idéologie de la vertu. Au fil des pages et des chapitres, on y retrouve des références qui nous sont familières – de Christopher Lasch à John Milbank, de Carl Schmitt à Alain de Benoist –, convoquées pour rappeler une évidence oubliée : la démocratie n’est pas un protocole électoral, mais une incarnation du commun. Il y faut un peuple, des frontières, une verticalité. Dans une prose dense, Franck Martini plaide pour une République populaire, enracinée et hiérarchique. La parole à l’auteur.
Avec le nouveau gouvernement Lecornu, la saga continue. Ce n’est plus Games of Thrones, mais la Foire du trône. À l’heure où ce texte est mis en ligne, il n’est pas sûr que cette coalition de la dernière chance passe la semaine. Mais là n’est évidemment pas l’essentiel.
La solidarité internationale, née au XIXe siècle avec l’essor des médias et des transports, s’est imposée comme un pilier du discours politique et un véritable « secteur d’activité ». De l’opinion publique aux ONG, en passant par les politiques publiques et les collectivités locales, elle incarne une forme de « conscience humanitaire mondialisée ». Gilles Carasso interroge ce phénomène, sa médiatisation, son instrumentalisation ainsi que son efficacité et son avenir dans un monde où la vérité des images s’effrite.
À l’heure où la mémoire de Robert Badinter est à la fois célébrée et profanée, des personnalités de gauche prétendent qu’il aurait dépénalisé l’homosexualité. Or, le Garde des Sceaux de François Mitterrand n’a jamais dépénalisé l’homosexualité, autorisée en France depuis… 1791. Depuis plus de quarante ans, cette fake news avant l’heure alimente la légende dorée du mitterrandisme. Explication.
Applaudi à la Fête de l’Huma, Dominique de Villepin s’efforce aujourd’hui d’incarner une alternative « humaniste » à la droite classique. Ses diatribes – légitimes – contre les crimes d’Israël lui valent une forte popularité en banlieue sur laquelle il compte bien comptabiliser. Pour incarner le flanc droit de La France Insoumise ? Rapatrier à droite le vote des banlieues ? Derrière les formules lyriques et les grands gestes, l’avocat d’affaires ne peut faire oublier le passif du chiraquisme.
Ce nouveau gouvernement, tôt lancé et aussitôt avorté, a tout d’une tragicomédie. Plus comique que tragique ? Oui. On en rirait presque si la France n’était une fois de plus la risée du monde entier. Macron se voulait Clauzewitz ? Il n’est que l’inspecteur Clouseau, l’anti-héros maladroit de la saga de La Panthère rose.
Condamné à cinq ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs », Nicolas Sarkozy clame son innocence. Et si, au-delà des valises de billets, c’était pour la guerre elle-même qu’il payait enfin ? Une quinzaine d’années après le changement de régime que l’Otan a orchestré en Libye, les milliers de morts et les ravages géopolitiques qu’il a provoqués restaient impunis. Par accident ou transfert de culpabilité, la justice a peut-être fini par frapper au bon endroit.
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