L’annulation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle roumaine, où Călin Georgescu, le candidat nationaliste antisystème, était arrivé en tête, est un véritable séisme politique. Cette décision de la Cour constitutionnelle soulève une fois de plus des doutes sur la neutralité des institutions roumaines et européennes.
De nos jours, la tendance est à l’internationalisme. La richesse n’est plus intérieure et propre aux nations, mais doit forcément venir d’un brassage et d’une ouverture totale sur le monde extérieur. Ce discours de « bien-pensance », d’héritage social-marxiste, n’admet et ne reconnaît pas la nation comme une entité transcendante, mère du peuple, mais plutôt comme un vulgaire mécanisme d’oppression. C’est pourtant une erreur car on ne peut dissocier la nation du peuple. La nation n’est pas qu’une somme d’individus, c’est « un tout organique vivant » (Grga Pejnović) qui noue une relation symbiotique avec son peuple et dont l’ascendance est accordée par l’histoire.
Héritier intellectuel et critique d’Oswald Spengler, David Engels éclaire l’originalité de sa « morphologie culturelle », qui décrit les civilisations comme des organismes soumis à un cycle de naissance, croissance, déclin et mort. Refusant toute hiérarchie entre les cultures, Spengler analyse la culture occidentale « faustienne » à l’aune de son déclin, marqué par une perte de spiritualité et une dissolution dans des influences extérieures. Avec clarté et concision, Engels revisite ce monument intellectuel dans un écrin accessible publié par La Nouvelle Librairie et l’Institut Iliade : « Oswald Spengler, Introduction au Déclin de l’Occident ».
Le site néolithique de Çatalhöyük, en Anatolie centrale, fascine par son ancienneté (vieux de quasi 10 000 ans) et les indices qu’il offre sur les premières sociétés sédentaires. Ses habitations, rituels funéraires, peintures murales et symboles religieux reflètent une organisation communautaire complexe. La grille de lecture de René Girard, avec sa théorie du désir mimétique et du bouc émissaire, peut nous aider à en comprendre les mécanismes. Un déchiffrage de Sylvain Durain.
29 ans après la fin de la guerre de Bosnie et les nombreuses tueries fratricides dont elle fut le théâtre, la bataille mémorielle fait toujours rage entre Bosniaques musulmans et Serbes orthodoxes. Nous rendons compte dans cet article de la projection de Svjedok, documentaire sur le sujet trop peu traité des massacres de civils chrétiens par les musulmans.
Lors du premier tour de l’élection présidentielle roumaine, Călin Georgescu a créé la surprise en arrivant en tête. Son discours pacifiste, centré sur la cessation des livraisons d’armes aux Ukrainiens, a séduit un électorat sensible aux tensions frontalières avec l’Ukraine, non pas tant « pro-russe » qu’anti-guerre. Son élection, si elle devait advenir, serait un signal fort envoyé à l’UE et au camp occidentaliste.
Le fond de l’air belliciste de l’Est européen semble se charger de poudre. Depuis février 2022 et le début de la guerre en Ukraine, l’épée de la Troisième guerre mondiale pèse sur le monde. Les derniers échanges de missiles sont-ils la goutte de trop, faisant passer cette guerre larvée en guerre ouverte ?
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